(Société Civile Médias) – Alafia Jeunes lance une série d’action en vue de faire participer les jeunes aux rencontres de prise de décisions dans les communes de ses zones d’intervention. A l’instar de Youth Panel Lomé et de Girls’ Motion, deux autres organisations partenaires de Plan International Togo sur le projet « Girls Lead », cette association a organisé une rencontre d’échange avec des représentants des communes Golfe 5, Golfe 7 et Agoè-Nyivé 5. L’idée est de réfléchir avec eux sur les stratégies à adopter pour l’implication active et continue des jeunes dans le développement local.
Outre les représentants des communes susmentionnées, la rencontre, tenue le lundi 8 mai à Lomé, a également réuni d’autres associations partenaires de Plan International Togo. Elle intervient après une visite effectuée auprès des trois mairies pour s’informer de l’état des lieux sur la participation des jeunes aux rencontres de prise de décisions et a été pour les membres d’Alafia Jeunes un moment de partage et d’échanges avec les responsables communaux invités.
Il s’agissait aussi de voir dans quelle mesure les deux parties peuvent collaborer en vue d’une participation active des jeunes aux rencontres de prises de décision dans les trois communes.
« Nous avons échangé sur les activités des communes impliquant les jeunes, de même que sur les actions des associations de jeunes. Nous avons également tenu à rappeler aux représentants des communes ce qu’est la participation des jeunes et son importance dans le développement de leur territoire. Nous leur avons aussi présenté la notion d’engagement citoyen en lien avec les actions de leur commune », indique Justine Attigbla, présidente d’Alafia Jeunes.
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« Ce que nous voulons, c’est que les communes nous ouvrent leur porte, nous donnent la possibilité de collaborer avec elles et de mener librement nos activités. Pour cela, il nous faut leur faire comprendre nos aspirations et les amener à se rendre compte que travailler avec nous leur sera bénéfique et contribuera à leur développement dans la mesure où nous les jeunes sommes pleins de potentialité que nous pouvons mettre à leur service », précise-t-elle.
Conscients de la contribution de la jeunesse en matière de développement local, les représentants des communes disent avoir prêté oreille attentive aux doléances d’Alafia Jeunes. Responsable du service étude et planification de la commune Golfe 7, Mabalo Mamarou Payaki a été surprise par la qualité des échanges avec les jeunes et la pertinence de leurs idées et estime qu’ils peuvent beaucoup leur apporter.
« Personnellement, cette activité m’a permis de découvrir le talent de notre jeunesse. Elle m’a permis de comprendre qu’on peut vraiment s’appuyer sur la jeunesse pour des actions de développement concrètes. On voit bien que les jeunes sont très engagés et sont déjà des adultes formés. Et je pense que les responsables communaux doivent désormais avoir recours à la réflexion de la jeunesse pour jeter les bases du développement de nos communautés », indique-t-elle. « Je sens une future collaboration avec ces jeunes parce qu’ils peuvent constituer une base sur laquelle notre commune peut s’appuyer pour changer les mentalités dans les familles notamment par rapport à l’importance qu’on doit accorder aux filles et à la femme en général », ajoute la représentante de la commune Golfe 7. Pour Mme Payaki, avec le niveau de compréhension et d’expertise que les jeunes ont en matière d’engagement de la jeunesse dans le processus de développement, ils peuvent jouer le rôle de porte-paroles de la commune pour agir sur les mentalités.
Même son de cloche chez Benjamin Dodonou, Chef division ressources humaines à la mairie Agoè-Nyivé 5. Tout en saluant le talent et la mobilisation des jeunes, il pense que leur apport sera d’une grande utilité pour leur commune.
A Alafia Jeunes, on se réjouit déjà de l’enthousiasme dans lequel se sont déroulées les discussions avec les représentants des communes et surtout de l’intérêt qu’accordent ces derniers aux préoccupations des jeunes.
« Par rapport à leurs interventions, nous pouvons dire que nous avons avancé dans notre démarche. Il va falloir maintenant qu’on fasse le pas pour voir s’ils vont honorer leur engagement en ce qui concerne leur promesse de nous accompagner dans nos activités sur le terrain », fait savoir Justine Attigbla.
Une autre rencontre avec les communes est prévue en juin prochain pour faire le point sur l’évolution de leur collaboration avec les jeunes.
A noter dans le cadre de la mise en œuvre du projet Girls Lead, Alafia Jeunes avait déjà mené d’autres activités dont une rencontre d’échanges avec les leaders communautaires des trois communes susmentionnées en septembre 2022. Il s’agissait de leur présenter le document d’influence élaboré avec d’autres organisations de jeunes en vue de les amener à prendre des engagements pour contribuer aux changements de comportement et d’attitude de leur population sur le harcèlement sexuel à travers la déconstruction de certaines normes qui encouragent le phénomène.