Mariages d’enfants : Les organisations partenaires du projet AAME se dotent d’outils pour un plaidoyer efficace

Société Civile Médias
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(Société Civile Médias) – A l’entame de la deuxième année de mise en œuvre du projet Agir pour l’Abandon des Mariages d’Enfants (AAME), WiLDAF-Togo entend mener des actions de plaidoyer aux niveaux local et national afin d’influencer la législation et faire en sorte que les mariages se fassent conformément aux lois en vigueur. Ces actions seront conduites par le mouvement « Enfants pas Epouses », composé de 30 organisations de la société civile œuvrant dans les DSSR et contre les VBG. Afin de leur permettre de mener à bien la mission, une formation de cinq jours a été organisée à leur endroit depuis du 16 au 19 avril à Lomé.

Table d’honneur à l’ouverture de l’atelier

A travers cet atelier de formation, il s’agit de donner à ces 30 organisations identifiées dans toutes les régions du Togo, les outils nécessaires pour mener des actions efficaces pouvant permettre aux décideurs politiques d’apporter un changement de lois, politiques et programmes liés au mariage d’enfants.

« Nous voulons conduire un plaidoyer à l’endroit des leaders traditionnels pour que les normes néfastes qui alimentent le mariage d’enfant soient éradiquées », indique Anne Colette Kpedji, Directrice exécutive du réseau WiLDAF-Togo.

« Au niveau national, notre plaidoyer sera conduit à l’endroit des acteurs étatiques pour les amener à revoir les lois et faire en sorte que les filles se marient au moins à 18 ans comme le disent les conventions qui ont été ratifiées et de prendre des dispositions très rigides pour empêcher cette pratique qui est un handicap pour l’autonomisation des filles et des femmes », ajoute-t-elle.

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Lors des travaux

La rencontre permet aux acteurs invités d’être formés sur le cadre juridique international, régional et national du mariage des enfants. Elle leur permet également de recevoir une formation pratique sur la budgétisation sensible au genre et le plaidoyer et de disposer des outils de plaidoyer (argumentaires, note de politique, proposition de formulation de loi, message clés) au niveau local et national pour l’abandon des mariages d’enfants et la reconnaissance des Droits en matière de Santé Sexuelle et Reproductive (SSR).

Par ailleurs, les organisations du mouvement « Enfants pas épouses » sont également outillées sur le plaidoyer budgétaire pour améliorer des offres de service et la promotion des DSSR. A la fin de la rencontre, prévue ce samedi 20 avril, elles devraient disposer d’une stratégie pour un plaidoyer efficace en faveur de l’abandon des mariages d’enfants et la reconnaissance des DSSR des filles. Elles devraient également disposer d’une stratégie de communication adaptée en appui au plaidoyer pour atteindre les objectifs du projet.

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Photo de famille

En outre, l’atelier aboutira à l’élaboration d’un plan d’action de plaidoyer efficace assorti d’un mécanisme de suivi.

Après cet atelier, il est également prévu un autre de deux jours qui va permettre à l’ensemble des participants de faire la revue des activités de la première année et de planifier le plaidoyer.

Chapeauté par WiLDAF Afrique de l’ouest, le projet AAME est mis en œuvre au Togo et au Mali. Au Togo, il se focalise sur Tchanaga, Takpamba et Krikri, trois localités à fort taux de mariage d’enfants.