Togo : Le CACIT braque les projecteurs sur les questions de l’impunité et de la corruption

Société Civile Médias
5 Min Read

(Société Civile Médias) – Au Togo, l’impunité et la corruption demeurent une préoccupation, surtout au regard de leur persistance en dépit des efforts entrepris pour les éradiquer. Engagé sur la question, le CACIT ne baisse pas les bras en ce qui concerne les actions à mener pour circonscrire ces phénomènes. C’est dans ce cadre que l’organisation a réuni, une nouvelle fois, divers acteurs lors d’une table ronde pour faire l’état des lieux de la situation et lui trouver des solutions idoines.

Cette table ronde, organisé les 24 et 25 avril 2024, vient consolider les acquis de celles tenues en janvier et mai 2023 à Kara et à Lomé. Elle répond au souhait du Collectif des associations contre l’impunité au Togo de tenir régulièrement ce genre de rencontre vu que les problèmes et défis en matière de lutte contre l’impunité et la corruption demeurent une préoccupation.

« Au niveau du CACIT, nous avons programmé que périodiquement, nous tiendrons cette rencontre de réflexion pour d’abord réévaluer ce qui a été fait précédemment, et ensuite proposer de nouvelles solutions. Il s’agit pour nous de réfléchir ensemble avec les acteurs sur comment nous projeter de la meilleure des manières dans le futur en ce qui concerne la lutte contre l’impunité et la corruption au Togo », explique Ghislain Koffi NYAKU, Directeur exécutif du CACIT.

Une enquête réalisée par le Centre de Recherche et de Sondage d’Opinions (CROP), partenaire d’Afro baromètre sur ce que pensent les Togolais du système judiciaire de leur pays et de ses rouages a relevé que « les Togolais se plaignent notamment de corruption, de manque de conseil et d’assistance et des longs délais qui minent la justice ». De cette même enquête, « il ressort que 37% de Togolais ont confiance aux tribunaux alors que 48% parlent de corruption. Aussi, 48% se plaignent des longs délais, 44% déplorent la complexité du système et 39% pointent du doigt le manque de conseil ou d’assistance ». Autant de situations que le CACIT voudrait contribuer à résoudre à travers la première table ronde qu’elle a organisé en 2023 sur la question de l’impunité et de la corruption.

- Advertisement -

Lire aussi : Gouvernance : Acteurs étatiques, institutions de la République, OSC, PTF et médias font l’état des lieux de l’impunité au Togo

Qu’est-ce qui a évolué depuis lors ? C’est essentiellement sur cette question qu’a été axée la nouvelle table ronde qui a connu la participation de journalistes, acteurs de la société civile, acteurs étatiques et représentants d’institutions de la République.

De façon générale, il s’agissait de faire l’état des lieux de la situation de l’impunité au Togo, de questionner l’efficacité de l’administration de la justice et de dégager les pistes de solutions pour le renforcement de l’administration de la justice en général et de la lutte contre l’impunité en particulier.

Les échanges ont également porté sur les contributions des mécanismes d’administration de la justice et de lutte contre l’impunité au Togo pour la consolidation de l’Etat de droit.

« On s’est retrouvé il y a un an, mais depuis ce temps, qu’est-ce qui a évolué ou pas en ce qui concerne la lutte contre l’impunité et la corruption, qu’est-ce qu’il faut ajouter à la stratégie d’action pour avoir plus de résultats, comment la collaboration doit être renforcée ? Tels sont les points qui ont été passés en revue. Notre rôle de plaidoyer doit être permanent et soutenu. Un plaidoyer se fait sur la durée et nous ne pouvons pas regrouper les acteurs en passant, mais il faut qu’on le fasse régulièrement afin d’avoir des résultats plus probants », indique Roger KPAKOU, Coordonnateur du Programme Régional-Afrique du CACIT.

A l’issue de riches échanges, des propositions ont été faites quant aux interactions innovantes entre la société civile, les journalistes et les acteurs étatiques pour le renforcement de la lutte contre l’impunité des violations des droits de l’Homme et la corruption au Togo.