Togo/Changement climatique : Les acteurs du Projet VFDM font le point des réalisations

Jean de Dieu SOVON
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(Société Civile Médias) – À Lomé, les acteurs impliqués dans le projet “intégrer la gestion des inondations et de la sécheresse et de l’alerte précoce pour l’adaptation au changement climatique dans le bassin de la Volta” (VFDM) font le point des réalisations et avancées depuis le lancement du projet. Cette dernière étape avant la clôture du projet se révèle très importante pour la suite de la prévention des sécheresses et inondations dans le Bassin de la Volta. A cet effet, un atelier de deux jours rassemble les différentes parties prenantes dudit projet, les 13 et 14 mai 2024.

La rencontre vise à renforcer la résilience à travers des politiques, des plans et des directives de réduction adaptés aux niveaux local, national et transfrontalier dans le Bassin de la Volta. Ledit projet est mis en œuvre par l’Organisation Météorologique Mondiale (OMM), l’Autorité du Bassin de la Volta (ABV), le  Partenariat Mondial de l’Eau en Afrique de l’Ouest (GWP-AO).

Au regard des effets du changement climatique, notamment en ces aspects extrêmes, que sont les inondations et la sécheresse qui arrivent chaque année, nous avons mis en place le Volta Alarm. C’est une plateforme informatique logicielle de prévision des inondations et d’alerte aux sécheresses dans le bassin de la Volta. Il est déjà très opérationnel. Des équipes sont formées pays par pays et chaque semaine, les techniciens dans la portion de son pays font ce qu’on appelle la prévision des inondations et sécheresses. Mais ce qui est opérationnel actuellement, ce sont les inondations”, explique Robert Yaovi DESSOUASSI, Directeur Exécutif de l’Autorité du Bassin de la Volta (ABV).

Table d’honneur

Le Directeur Exécutif de l’Autorité du Bassin de la Volta (ABV) poursuit :

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Au niveau régional, on consolide toutes ces prévisions au niveau national et on sort les bulletins d’information, qu’on peut appeler aussi bulletins d’alerte. Alerte quand le cas devient grave. Voilà un peu le rôle que joue Volta Alarm pour nos pays. Les effets ont commencé à se faire sentir en termes d’efficacité de ce produit. L’autre phase de Volta Alarm, c’est la prévision de la sécheresse, qui est en cours de développement, disons qu’on est à la fin du développement de l’alerte aux sécheresses”, ajoute Robert Yaovi DESSOUASSI.

Durant les deux jours, il sera question de faire la revue des politiques, des plans et des directives de GIRIS et d’ACC ainsi que de leur mise  en œuvre aux niveaux local, national et transfrontalier dans le bassin de la Volta, en partant des  résultats des missions nationales et régionale ;  et de définir des actions à mettre en œuvre pour assurer la prise en compte des retours des acteurs  locaux et nationaux dans les processus d’élaboration, d’actualisation et de mise en œuvre des  politiques, des plans et des directives de GIRIS et d’ACC aux niveaux local, national et  transfrontalier dans le bassin de la Volta. 

L’accent sera également mis sur l’analyse et la proposition des améliorations à apporter aux mécanismes existants de coordination et  de collaboration institutionnelles pour une mise en œuvre effective et efficiente des politiques,  des plans et des directives de RRC et d’ACC aux niveaux local, national et transfrontière dans le  BV ;  Les acteurs devront aussi approfondir et compléter les propositions de bonnes pratiques et les opportunités de réduction  et de gestion intégrée des risques des inondations et des sécheresses pour l’ACC dans le BV.

Enfin, les acteurs vont définir des actions de dissémination des bonnes pratiques de réduction et de gestion intégrée  des risques des inondations et des sécheresses pour l’ACC, assorties d’une mise en avant des  rôles et responsabilités des parties prenantes du niveau local à l’échelle transfrontière ; et formuler des actions et recommandations pour une implication effective des communautés  locales dans l’élaboration et la mise en œuvre des mesures à long terme de réduction et de GIRIS pour l’ACC dans le BV. 

Nous sommes ici dans le cadre de cet atelier régional pour faire la revue des politiques, des plans et des directives de gestion des risques des inondations et de sécheresse depuis le niveau local jusqu’au niveau transfrontière dans le bassin, en passant par les échelles je dirais nationales, mais également tout ce qui se fait dans la région à l’intérieur de chaque pays. Donc avant d’arriver à cette étape, c’est qu’il y a eu un travail qui a été fait par des consultants dans chacun des 6 pays, ce qui nous a permis de savoir qu’est-ce qui existe en la matière, en termes de politiques, de plans et de directives, quelles sont les forces, quelles sont les faiblesses du point de vue contenu, mais également mis en oeuvre”, précise Kocou Armand HOUANYE, Secrétaire Exécutif du Partenariat Mondial de l’Eau pour en l’Afrique de l’Ouest (GWP-AO).

Notons que le projet VFDM a été lancé en 2019 en Côte-d’Ivoire à hauteur de 8 millions de dollars et prend fin en juin 2024. Il est mis en œuvre dans six pays qui ont en partage le Bassin de la Volta, à savoir: le Bénin, le Mali, le Burkina-Faso, la Côte-d’Ivoire , le Ghana et le Togo.