Togo : Des OSC s’outillent pour reconnaitre le circuit du blanchiment d’argent et du financement du terrorisme

Société Civile Médias
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(Société Civile Médias) – A Lomé, des organisations de la société civile opérant au Niger et au Togo se dotent d’outils pour surmonter les défis liés à la conformité avec les lois et réglementations en matière de prévention et lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme en Afrique de l’ouest. La rencontre est organisée par la branche togolaise du Réseau Ouest Africain pour l’Edification (WANEP-TOGO), la Coalition Communautaire pour la Paix et la Promotion du Vivre Ensemble (COPAVE) et Espaces pour le Changement (Spaces for Change).

Table d’honneur lors de l’ouverture de l’atelier avec Seyram ADIAKPO du WANEP-Togo (1er à partir de la gauche)

Cet atelier de deux jours se veut un cadre de renforcement de capacités de la vingtaine de participants sur la conformité avec les différentes lois et réglementations, les obligations et les devoirs et la prévention et lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.

En effet, selon plusieurs études, les individus ou les organisations, contribuent à l’extrémisme violent et au terrorisme, non de leur propre gré ou en toute conscience. Mais ce faisant, ils tombent sous le coup de la loi.

« Il est donc important pour les acteurs clés que nous sommes d’être outillés pour savoir reconnaitre le circuit du blanchiment d’argent et du financement du terrorisme », fait savoir Seyram ADIAKPO, coordonnateur national de WANEP-Togo.

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L’objectif principal de l’atelier est d’autonomiser les OSC invitées en les aidant à constituer des conseils d’administration efficaces, à mettre en place des contrôles internes robustes et à obtenir les certificats d’enregistrement nécessaires. Il s’agit aussi de les aider à se conformer aux réglementations gouvernementales et à faire face aux attaques ciblées d’acteurs étatiques et non étatiques.

« Nous savons tous le risque que l’extrémisme violent et le terrorisme représentent pour notre sécurité et notre paix. Les OSC ont leur rôle traditionnel à jouer, mais ils doivent veiller à ce que le financement de leurs activités, d’une façon ou d’une autre, ne participe pas au financement du terrorisme », prévient le coordonnateur du WANEP-Togo.

Harouna Abdoulaye, président de la COPAVE

Cette rencontre entre organisations nigériennes et togolaises sera donc marquée par la constitution d’un corps professoral pour la prestation de la CCR, le développement d’un programme d’études détaillé sur la conformité réglementaire au Niger et au Togo, ainsi que la formation des participants suivie d’exercices de suivi pour évaluer leur progression.

Pour Harouna Abdoulaye, président de la COPAVE, l’atelier qui se tient à Lomé revêt une grande importance dans la mesure où les organisations travaillant sur les questions de paix et de sécurités sont appelées à se compléter au vu de l’urgence de l’heure.

« Aujourd’hui la dynamique doit être transfrontalière. D’où la nécessité pour les ONG et associations de se mettre ensemble et de travailler en synergie parce qu’on est dans une mutation de l’extrémisme du Sahel vers les Etats côtiers », soutient-il.

La rencontre prend fin ce jeudi 25 avril.

Photo de famille