Togo : Girls’ Motion en quête de stratégies pour l’implication des jeunes dans les prises de décision des communes de ses zones d’intervention

Société Civile Médias
7 Min Read

(Société Civile Médias) – A l’instar des jeunes de Youth Panel Lomé, ceux du mouvement Girls’ Motion plaident aussi pour leur implication dans les instances de prises de décision de leurs communautés, afin de mieux se faire entendre. C’est dans ce cadre qu’ils ont échangé avec des responsables des communes Golfe 1 et Golfe 4, deux territoires sur lesquels intervient leur association dans le cadre du projet « Autonomisation des filles et jeunes femmes pour l’engagement citoyen au Togo » (Girls Lead).

Tenue le vendredi 9 décembre à Lomé, cette activité de Girls’Motion, il faut le rappeler, répond à l’objectif 3 du projet  »Girls Lead » qui œuvre pour que les autorités politiques améliorent la participation des jeunes aux instances de prise de décision.

En effet, en dépit du fait qu’ils sont majoritaires et sont remplis de potentialités, les jeunes demeurent insuffisamment associés à la gestion des affaires publiques aussi bien ailleurs en Afrique, qu’au Togo. Conséquence, des décisions sont prises sans eux alors qu’ils ont une voix significative sur les questions qui affectent leurs vies. Une situation à laquelle le projet  »Girls Lead » veut mettre un terme.

Echange entre le Directeur par intérim de Girls Lead et les participants à l’atelier sur l’engagement citoyen

Alors que Golfe1, Golfe 4 et Golfe 6 constituent principalement les zones d’intervention du mouvement Girls’Motion sur le projet, il s’agissait, à travers cette rencontre, de réfléchir sur les stratégies de l’implication active et continue des jeunes de cette organisation dans les instances de prise de décisions des communes concernées.

- Advertisement -

« En tant que jeunes du mouvement Girls’Motion qui parlons au nom d’autres jeunes, nous voulons nous impliquer et prendre une part active aux grandes décisions dans les trois communes de notre zone d’intervention. Et pourquoi ? Parce que nous avons aussi le droit de participer à toutes les affaires de la cité. Et pour y parvenir, il faut que nous soyons représentés nous-mêmes et non par d’autres personnes qui ne connaissent pas forcément nos réalités. Si nous sommes présents nous-mêmes, nous pouvons parler des problèmes qui nous touchent directement afin de leur trouver des solutions, être épanouis et apporter notre pierre à l’édification », soutient Diane Tengué, Co-responsable de la Commission de Gestion du projet  »Girls Lead » à Girls’Motion.

La rencontre d’échange a donc permis aux jeunes de Girls’Motion d’échanger avec les représentants des communes Golfe 1, Golfe 4 et Golfe 6 sur les activités de leurs communes impliquant les jeunes. Elle a permis aussi de rappeler aux jeunes et aux représentants des communes l’importance de la participation des jeunes aux réunions de prise de décisions dans les communes. Aussi, la notion d’engagement citoyen en lien avec les actions des communes a été présentée.

Tout en saluant l’initiative du mouvement Girls’Motion, Franck Agbotsè, représentant de la mairie Golfe 1, a trouvé les échanges très fructueux et dit avoir prêté oreille attentive aux doléances des jeunes de l’association.

« Nous allons prendre en compte les doléances dans nos différents rapports et les donner à qui de droit afin que dans les jours à venir, on puisse planifier un certain nombre de choses pour les jeunes afin de les impliquer davantage dans ce que nous faisons au niveau de la commune Golfe 1 », promet M. Agbotsè, qui estime que quand on prend des décisions pour les jeunes alors qu’ils ne sont pas impliqués, leurs besoins et préoccupations risquent de ne pas être pris en compte.

Même son de cloche du côté de la mairie Golfe 4 qui trouve légitime et normal la demande des jeunes à participer aux actions et rencontres de prise de décision dans les communes.

Lire aussi : Togo – Girls Lead : Youth Panel Lomé plaide pour l’implication des jeunes dans les prises de décisions au niveau des communes

« On dit souvent que la jeunesse est la relève de demain. Si on les marginalise et on ne les implique pas aujourd’hui, ils auront du mal à assurer cette relève », indique Assibavi Souka, chef section suivi-évaluation et PDC à la mairie Golfe 4. D’après cette dernière, à défaut d’apporter un appui financier aux jeunes, la mairie ne disposant pas de fonds pour cela, ses portes seront toujours ouvertes aux jeunes et les experts mis à leur disposition en cas de besoin.

Pour Norbert Koumbogle, Directeur par intérim du projet  »Girls Lead », la thématique de l’égalité genre constitue un des domaines de prédilection des jeunes filles du Mouvement Girls’ Motion. Celles-ci peuvent donc constituer, selon lui, des ressources humaines sur lesquelles les communes peuvent s’appuyer pour mener des actions en faveur de l’égalité du genre et pour la promotion des droits des filles et des jeunes femmes.

«  C’est en cela que l’implication des jeunes peut être utile à nos communes parce que les jeunes disposent de l’expertise dans beaucoup de domaines et notamment en matière de promotion des droits des filles et l’égalité du genre. Nos mairies gagneront à les associer et à faire d’eux des alliés », soutient M. Koumbogle.

Photo de famille

Girls’Motion, il faut le rappeler, est un mouvement de filles pour les filles et par les filles dont l’objectif est d’agir en faveur des filles et des jeunes femmes pour la jouissance de leurs droits et la réalisation de leur potentiel. Elle est l’une des organisations de jeunes partenaires de Plan International Togo sur le projet  »Girls Lead ».

Mis en œuvre par Plan International Togo depuis 2018 pour une durée de cinq ans, le projet  »Girls Lead » a pour objectif général de permettre aux organisations, réseaux des filles et des jeunes femmes, d’utiliser leur voix et ressources pour entreprendre des actions collectives visant à contribuer à la transformation des relations inéquitables de pouvoir. Plus spécifiquement, il s’agit de permettre aux jeunes filles et jeunes femmes, y compris celles handicapées, et leurs associations et mouvements, de prendre des initiatives d’engagement citoyen, politique et social pour lutter contre les violences sexuelles.