(Société Civile Médias) – L’ONG CAFE (Cercle d’Aide Femme-Enfant) poursuit les activités inscrites à l’agenda de son projet de « Renforcement de militantisme et l’efficacité des femmes dans la gouvernance locale ». Après le dévoilement, il y a cinq mois, de l’étude sur l’« Analyse situationnelle des femmes au sein des organes de décisions locale dans 46 communes du Togo », l’organisation veut désormais mettre à contribution les chefs traditionnels pour l’atteinte des objectifs du projet. C’est dans ce cadre qu’a été organisé à leur intention un atelier d’Échange sur les défis, opportunités et perspectives des femmes pour les élections à venir.
Organisé ce mercredi 16 août à Lomé, la rencontre à réuni plus de cinquante chefs traditionnels de Lomé et ses environs.
En effet, le projet de « Renforcement de militantisme et l’efficacité des femmes dans la gouvernance locale » a pour objectif de contribuer à l’augmentation de la participation effective des femmes à la vie publique avec l’apport des chefs traditionnels.
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A l’ONG CAFE, on estime que la mobilisation et l’engagement de ces gardiens des us et coutumes sont essentiels pour créer un environnement propice à l’égalité de genre et à l’inclusion des femmes dans la gouvernance locale. Pour Sonia Mokpokpo Dosseh, directrice exécutive de cette organisation, les questions de gouvernance sont des affaires de tous sans exclusion aucune, d’où la place et le rôle de la chefferie traditionnelle dans ce processus pour l’aboutissement des efforts d’un développement harmonieux. .
« Le soutien des chefs traditionnels peut contribuer à briser les barrières socio-culturelles qui entravent la participation des femmes et à favoriser un changement durable au sein des communautés », explique Mme Dosseh.
A en croire une enquête Afrobaromètre réalisée en 2021, presque la moitié des Togolais (47%) pensent que les chefs traditionnels influencent « assez » ou « beaucoup » le vote des gens de leurs communautés. La preuve que ces derniers ont effectivement un rôle important à jouer pour la participation et l’élection de nombreuses femmes lors des prochaines élections au Togo.
Au total quatre modules ont été développés au cours de l’atelier. Ils ont porté sur la présentation du cadre légal relatif à la participation des femmes à la vie publique ; les défis liés à la participation des femmes à la vie publique ; les enjeux de la participation des femmes aux élections régionales et législatives et le rôle des chefs traditionnels pour une participation équilibrée des femmes et hommes à la gestion des affaires publiques.
L’atelier, il faut le rappeler, a été officiellement ouvert par Bernard Lébéné Djagbavi, Secrétaire Général de la préfecture du Golfe, en présence de l’adjoint au maire de la commune Golfe 2, Sylvestre Massama-Esso Assiah.
Lire aussi : Togo : L’ONG CAFE outille des femmes sur leur participation à la gestion des affaires publiques au niveau local
Le projet « renforcement de militantisme et l’efficacité des femmes dans la gouvernance locale » est mis en œuvre avec l’appui du Fonds de développement pour la Femme Africaine (AWDF) pour contribuer à l’atteinte de l’ODD5 et répondre aux attentes du PND et la feuille de route gouvernementale 2025. A travers cette initiative, l’ONG CAFE travaille à augmenter d’au moins 30% la représentation des femmes et des jeunes femmes dans la gouvernance locale et d’autres postes de direction au niveau local.