(Société Civile Médias) – Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a démarré ce mardi 23 mai 2023 à Lomé un atelier de presse à l’intention des médias togolais. La rencontre, qui va durer deux jours, réunit une vingtaine de journalistes. Elle entend les informer et les sensibiliser sur l’action humanitaire de la Croix-Rouge, les règles essentielles du Droit international humanitaire (DIH), la couverture responsable des situations de crise et les « gestes qui sauvent ».
Organisé dans un contexte où le Togo connait une insécurité grandissante dans sa partie septentrionale due aux attaques terroristes, cet atelier, à en croire le CICR, permettra de renforcer les connaissances des médias sur l’action et l’image de la Croix-Rouge. L’idée est de permettre d’améliorer une adhésion totale aux actions et idéaux de la Croix-Rouge.
« Cet atelier rentre dans le cadre des activités ordinaires qu’organise le CICR notamment à l’intention de ses cibles privilégiées que sont les leaders d’opinion, les forces de défense et de sécurité, les leaders communautaires. Ce sont des rendez-vous périodiques qu’initie le CICR pour échanger avec les acteurs des médias sur ses activités, son mandat pour mieux le faire connaitre et faire connaitre ses fonctionnements », indique Samuel Mawusse Attikossie, Chargé de communication du CICR Togo.
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« Le fait par exemple que le personnel du CICR ne porte pas d’arme mais qu’il soit sur les mêmes théâtres d’opération que les militaires, qu’il intervienne sur la base de ses principes fondamentaux, qu’il soit dans un mouvement avec d’autres composantes comme la Croix-Rouge, comme les sociétés nationales et la Fédération, tous ces éléments sont des particularités dont on doit parler pour qu’elles soient sues et comprises de tout le monde », ajoute M. Attikossie.
Dans les détails, il s’agit de sensibiliser les journalistes aux spécificités, modes d’action et activités des composantes du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant Rouge ; de renforcer leurs connaissances sur les règles de base du DIH en général mais aussi celles relatives à la protection des journalistes et à la protection des personnes déplacées internes ; de les sensibiliser aux précautions à prendre pour la couverture médiatique de situations à risque.
Par ailleurs, l’atelier sera l’occasion de développer une réelle proximité avec les médias et de mieux faire connaitre les activités et opportunités que pourrait leur offrir le CICR ; puis de sensibiliser les journalistes sur l’action du CICR dans le Nord des 4 pays côtiers couverts par la Délégation d’Abidjan (Togo, Bénin, Ghana, Côte d’Ivoire) et particulièrement au Nord du Togo.
La première journée de l’atelier est consacrée au panorama des activités du CICR, à la spécificité du mouvement Croix-Rouge (Action Humanitaire Impartiale, Neutre et Indépendante (NIIHA), à la différence entre le CICR et les autres organisations humanitaires et au Droit international humanitaire.
Aussi, les participants journalistes invités ont été éclairés sur la couverture responsable des conflits armés et d’autres situations de violence, notamment l’importance de l’usage d’un vocabulaire approprié, l’information et la sécurité et l’assistance aux journalistes en danger. Les participants ont également été formés aux gestes de premiers secours.
La deuxième journée sera consacrée aux personnes en situation de handicap et santé mentale, aux : généralités sur les programmes du CICR.
Créé en 1863, le CICR fournit une assistance humanitaire aux personnes touchées par un conflit ou une situation de violence armée et fait connaître les règles qui protègent les victimes de la guerre. Institution neutre et indépendante, le CICR est financé principalement par des contributions financières provenant de gouvernements signataires des conventions de Genève, de dons privés et de Sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge.
Les activités du CICR en faveur des personnes touchées par la guerre portent en plus sur l’action contre les mines, l’aide aux personnes handicapées et la réadaptation physique, la lutte contre le changement climatique et les violences sexuelles.