Togo – « Girls Lead » : Résultats globalement satisfaisants après deux ans et demi de mise en œuvre

Société Civile Médias
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(Société Civile Médias) – Après deux ans et demi de mise en œuvre, les résultats du projet « Girls Lead, Autonomisation des filles et jeunes femmes pour l’engament citoyen au Togo » sont globalement satisfaisants. C’est la conclusion à laquelle sont parvenus les consultants en charge de l’évaluation à mi-parcours de cette initiative lancée depuis décembre 2018 par Plan International Togo. C’était lors de la présentation du rapport provisoire de l’évaluation à mi-parcours du projet, tenue jeudi 3 juin à Lomé.

On retiendra de ce rapport que le projet ‘‘Girls Lead’’, dans sa mise en œuvre, a permis de toucher à ce jour 6332 personnes dont 2973 filles/jeunes femmes (47%) et 114 personnes en situation de handicap.

Lors de la présentation du rapport par les consultants

Aussi, douze produits attendus de son exécution sur un total de 28 attendus (soit 43%) ont été entièrement ou très largement atteints avec des taux de réalisation compris entre 100% et 538%), 37% sont entamées et sont en phase avancées et seul 25% ne sont pas encore entamées et sont donc programmées pour la seconde phase du projet.

« Cette représentation permet de dire que ‘‘Girls Lead’’ est efficace en termes de réalisation des activités et pourra terminer l’ensemble des activités d’ici la fin du projet », estiment les consultants lors de la présentation du rapport provisoire le 3 juin dernier à Lomé.

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En revanche, relèvent-ils, quelques défis sont à relever au niveau des organisations partenaires. Ils portent notamment sur le retard dans la mise en œuvre des activités du projet ; la mise en place des mécanismes (documentation sur les activités réalisées) pour assurer la pérennité de la mémoire institutionnelle ; l’autonomisation financière des jeunes afin de leur permettre de concilier davantage leurs objectifs personnels à ceux du projet.

L’innovation dans le processus ayant abouti au rapport de l’évaluation à mi-parcours a été l’implication des partenaires jeunes. Elle s’est traduite par l’harmonisation des compréhensions sur les outils dès l’atelier de cadrage, la collecte de base sur le terrain, le traitement, la saisie des données et la rédaction provisoire du rapport. Une démarche qu’apprécie Nakmak Douti, consultant principal.

Pendant les travaux de groupe

« Dans ma vie professionnelle, j’ai eu à évaluer soit à mi-parcours ou en fin de programme environs 120 à 130 programmes dans plus d’une vingtaine de pays. C’est la première fois que nous avons été mis devant une toute autre réalité, c’est-à-dire faire une évaluation en impliquant les acteurs dont l’approche s’inscrit dans la démarche adoptée par le projet. Le simple fait de se mettre au niveau de jeunes, nous a amené à réadapter notre méthode de travail pour être au même rythme que celui des jeunes. Du coup, cela nous a permis de remettre en cause notre méthodologie de travail. Au départ nous étions sceptiques, mais nous avons finalement compris que cette approche a été bénéfique, car les outils conçus par le bailleur et administrés aux jeunes, nous a permis de constater leur appropriation, ce qui n’était pas évident si c’était nous qui les avons proposés. Je dirai que ce processus a apporté une réelle valeur ajoutée autant pour les jeunes que pour nous les consultants », a-t-il fait savoir.

La démarche a également apporté ses avantages aux organisations de jeunes associées à la consultation. Elles s’en réjouissent.

« Avec l’intervention des consultants, nous avons compris l’importance des séances de restitutions. Une fois que nous regagnons nos organisations de base, l’expérience que nous avons acquise nous permettra de situer les nouveaux arrivants sur la genèse du projet, les activités réalisées et ce qui est attendu comme résultats. Etant donné que nous poursuivons toujours nos études, il nous faut plus d’organisation pour pouvoir mieux planifier nos activités afin de les réaliser dans les délais impartis. Aussi, après la présentation des consultants, nous avons effectué la revue du document, relevé les manquements et apporté des améliorations », indique Joyce, 20 ans, membre du mouvement Girls Motion.  

Photo de famille des jeunes des organisations partenaires ayant participé à l’atelier