A l’ONU, les discours de haine en ligne inquiète

luzdelsol668
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(Société Civile Média) – Les discours de haine en ligne inquiète l’ONU. C’est ce qui ressort du rapport présenté en début de semaine par David Kaye (photo), Rapporteur spécial des Nations Unies sur la liberté d’expression. Un rapport dans lequel l’expert a dénoncé cet état de chose et appelé les gouvernements et les entreprises à aligner leurs lois et pratiques sur le droit international des droits humains.

Le rapport de l’ONU porte sur les normes juridiques de la lutte contre la haine en ligne . Dans le rapport, David Kaye s’inquiète particulièrement des gouvernements qui utilisent le « discours de haine » pour restreindre l’expression légitime sous prétexte de « blasphème » ou qui omettent de définir et d’appliquer les règles du « discours de haine » conformément aux normes rigoureuses de légalité, de nécessité, de proportionnalité et de légitimité du droit relatif aux droits humains.

« La haine en ligne n’est pas moins nuisible parce qu’elle est en ligne. Au contraire, avec la rapidité et la portée de sa diffusion, la haine en ligne peut inciter à de graves préjudices hors ligne et vise presque toujours à réduire les autres au silence », a déclaré le défenseur de la liberté d’opinion et d’expression.

L’expert estime que les  » fake news », un terme ambigu et politisé dont abusent des gouvernements font partie de ces préjudices.

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« La prévalence de la haine en ligne pose des défis à tout le monde, et en premier lieu aux personnes marginalisées qui en sont les principales cibles », a déclaré le Rapporteur spécial des Nations unies sur la liberté d’opinion et d’expression, David Kaye.

Pour M. Kaye, il y a lieu de s’attaquer à ces abus « d’une manière qui respecte les droits dont chacun jouit ».

Le rapporteur des Nations Unies exhorte à cet effet les États à s’acquitter de leurs obligations en se référant aux principaux traités relatifs aux droits de l’homme et aux principales interprétations du droit des droits de l’homme par le Comité des droits de l’homme.

David Kaye fustige également dans son rapport que les entreprises qui, selon lui, ne prennent pas au sérieux leurs responsabilités en matière de respect des droits de l’homme.

« C’est sur leurs plates-formes que se répandent des contenus haineux, portés par un modèle économique et des algorithmes qui valorisent l’attention et la viralité. Elles ont un impact massif sur les droits de l’homme et pourtant toutes ne parviennent pas à articuler des politiques ancrées dans le droit des droits de l’homme, comme les Principes directeurs des Nations Unies sur les entreprises et les droits de l’homme leur demandent de le faire », a dénoncé l’expert.

Pour finir, M. Kaye a fourni, à travers son rapport, une feuille de route pour lutter contre la haine en ligne conformément aux principes fondamentaux du droit relatif aux droits de l’homme.