(Société Civile Médias) – Engagée, depuis 2019, dans la mobilisation des énergies et des ressources en vue de contribuer à l’autonomisation des femmes togolaises à travers l’entrepreneuriat, l’association FEA-Togo (Femme-Entrepreneuriat-Autonomisation) se met aux cotés de celles-ci pour la réorganisation de leurs activités économiques. Dans le cadre de son projet « Appui à l’autonomisation des femmes entrepreneures du Grand Lomé », elle a organisé, le samedi 26 août 2023, un atelier de renforcement des capacités des femmes entrepreneures sur la création et la gestion des activités génératrices de revenus (AGRs). C’était en partenariat avec les sociétés City clean services, Tact Xpertises et Canada-Afrique Polytech.
L’atelier a réuni une vingtaine de femmes venues des quartiers et localités du District Autonome du Grand Lomé.
D’après Alice Kadessole, présidente de l’association FEA-Togo, l’organisation de cette rencontre s’explique d’abord par la nécessité de rendre ces femmes autonomes sur le plan économique pour leur permettre d’apporter leurs contributions au développement du Togo en général, et de leurs communautés en particulier.
« A FEA-Togo, nous avons fait de l’autonomisation de la femme un de nos chevaux de bataille et nous œuvrons pour que cela soit une réalité. Grâce à leurs activités économiques, les femmes sont non seulement de plus en plus indépendantes financièrement, mais aussi apportent une contribution énorme à l’économie de nos pays. Et nous estimons qu’il est nécessaire de les accompagner dans ce sens afin de faire d’elles de véritables actrices d’une croissance économique inclusive et équitable », explique la première responsable de FEA-Togo.
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Alors que de nombreuses femmes ont de plus en plus du mal à rentabiliser leurs activités en raison de la mauvaise gestion et roulent parfois à perte, l’atelier de renforcement des capacités a également été l’occasion d’échanger avec elles sur cette situation et de leur prodiguer les bons conseils pour y remédier. Des clés leur ont été données en ce qui concerne la création et la bonne gestion d’une AGR.
« Nous avons échangé avec elles de la bonne gestion de leurs activités génératrices de revenus. Nous leur avons donné des conseils sur comment est-ce qu’elles doivent s’organiser et comment elles doivent procéder pour ne pas que leurs activités fasse faillite. Ce sont des conseils qui leur sont nécessaires dans la mesure où c’est avec de petits prêts qu’elles se lancent dans leurs activités. Et ces prêts, elles sont appelées à les rembourser, d’où la nécessité de les accompagner pour qu’elles gèrent bien leurs activités », indique la présidente de FEA-Togo.
Par ailleurs, les femmes ont également été entretenues sur les violences basées sur le genre (VBG), une thématique liée à leur autonomisation. Les violences physiques, verbales, morales, économiques et sexuelles ont été passées en revue
« Nous leur avons parlé de la nécessité pour la femme d’avoir une activité qui la rende autonome. Nous avons notamment abordé l’impact de leur autonomie sur les violences ou la discrimination qu’elles subissent dans nos sociétés. Quand une femme est autonome sur le plan financier et gagne elle-même sa vie, elle peut subvenir à ses besoins et à ceux de ses enfants même si elle est privée d’argent par son mari par exemple. Dans le cas contraire, elle risque d’être exposée constamment à la violence économique », souligne la communicatrice, Abidé Sohou, enseignante-chercheure, spécialiste en égalité et équité genre.
L’association FEA-Togo a été créée en 2019 avec l’objectif de contribuer à l’autonomisation de la femme togolaise, voire africaine, à travers l’entrepreneuriat entre autres. C’est dans ce cadre qu’elle s’est fixée plusieurs objectifs à savoir : contribuer à l’éveil de l’esprit d’entrepreneuriat chez la femme ; Promouvoir et faciliter l’intégration sociale des femmes ; les former et les accompagner dans la recherche des secteurs d’investissements à haute valeur ajoutée.
FEA-Togo a aussi pour objectif de faire financer les projets d’investissements des femmes jusqu’à l’éclosion de leurs activités génératrices de revenus et d’entreprendre des plaidoyers en vue de la revue à la hausse du pourcentage des femmes ayant accès à des instances de décisions.