ISCOME – Togo forme 70 riziculteurs en techniques de production bio et en entrepreneuriat agricole

Société Civile Médias
5 Min Read

(Société Civile Médias) – Engagée depuis sa création pour l’amélioration des conditions de vie sanitaire et socio-économiques des communautés à la base, Initiative Santé Communautaire pour un Monde Epanoui (I.S.CO.M.E-Togo) est convaincue qu’il y a un lien entre ce que nous mangeons et notre santé. Elle travaille donc à amener les producteurs de riz de la préfecture de Zio à opter pour l’agriculture biologique. C’est dans ce cadre qu’elle initie, depuis le 3 juillet 2023, un atelier de formation sur la production de biofertilisants et bioprotecteurs et sur l’entrepreneuriat agricole à l’intention de 70 riziculteurs de Kovié et de Mission Tové, localités situées dans la commune Zio 2.

Cofinancée par le Fonds National d’Apprentissage, de Formation et de Perfectionnement Professionnel (FNAFPP) et ISCOME-Togo, cette formation, à en croire ses organisateurs, se justifie par la nécessité d’accompagner les producteurs de riz des deux localités ciblées.

En effet, les producteurs agricoles de la commune de Zio 1 en général subissent de plein fouet les effets du changement climatique. Une situation difficile qui n’épargne pas les producteurs de riz de Kovié et de Mission Tové.

Lire aussi : Togo : L’association ISCOME sensibilise et offre un mini bilan de santé à des élèves à Lomé

- Advertisement -

« En plus des impacts du climat qu’ils subissent dans leurs activités, les producteurs de riz des localités ciblées s’adonnent aussi à l’utilisation des intrants chimiques. Ces produits non seulement nuisent aux sols et à l’environnement, mais ont également des effets négatifs sur la santé des consommateurs », déplore Koffi Stan Ketor, président de ISCOME-Togo.

Vue partielle des producteurs lors de la formation

Aux difficultés susmentionnées, s’ajoutent celles liées à l’écoulement des produits, ainsi que la mauvaise gestion des microentreprises de riziculteurs et la méconnaissance des principes coopératifs.

La formation, qui s’étend jusqu’au 11 juillet, est donc destinée à accompagner les producteurs de riz à produire bio sans l’utilisation des intrants chimiques pour la préservation de la santé des consommateurs et des écosystèmes.

De plus, cette formation porte sur les fondamentaux de l’agriculture biologie, la production de l’engrais organique (compost), la fabrication des biofertilisants à base de jus de fruits et la fabrication des biopesticides.

Les bénéficiaires de la formation prenant note lors d’un module

L’intérêt de cette formation est d’épargner les producteurs de riz du coût élevé des intrants agricoles chimiques et de réduire leurs effets néfastes sur la santé humaine. L’utilisation des intrants agricoles bios permet d’accroître la production agricole et de conserver la fertilité du sol.

Par ailleurs, la formation est également l’occasion pour les producteurs de Kovié et Mission Tové d’acquérir des connaissances sur les stratégies de commercialisation du riz. Il s’agit de faire d’eux de véritables entrepreneurs agricoles et de les rendre capables de planifier toute la chaîne de la production à la commercialisation, de façon à mettre sur le marché du riz de qualité, en quantité et aux moments opportuns.

« A la fin de cette formation, nous attendons des participants qu’ils maîtrisent les innovations en matière de pratiques agricoles biologiques et cernent les fondamentaux en entrepreneuriat agricole pour les vulgariser autour d’eux et dans la sous-région », souhaite Koffi Stan Ketor, président de ISCOME-Togo.

Les producteurs de riz bénéficiaires de la formation sont appelés à la dupliquer auprès de leurs pairs.

Lire aussi : Togo : L’association ISCOME renforce la lutte contre le Covid-19 dans trois préfectures de la région Maritime

Etape de la formation pratique sur la production de l’engrais organique

Créée en février 2020, ISCOME-Togo aspire à une société sans discriminations, dans laquelle les femmes, les enfants et les jeunes jouissent pleinement de tous leurs droits surtout sanitaires, ne sont plus victimes de violences ni d’exclusion et participent aux prises de décisions. L’association aspire également à une société dans laquelle les femmes sont économiquement autonomes, prennent part à la vie politique et sont des partenaires à égalité avec les hommes pour un développement humain durable et dans un environnement plus protecteur.