Sénégal : Le FOSCAO appelle la CEDEAO à une gestion plus sérieuse de la crise politique

Société Civile Médias
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(Société Civile Médias) – Le Forum de la société civile de l’Afrique de l’Ouest (FOSCAO) interpelle la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) face à la grave crise politique qui secoue le Sénégal.

Estimant que le communiqué rendu public par l’institution le vendredi 02 juin, ne reflète pas réellement la gravité de la situation, le Togolais Komlan Messie, Secrétaire général de cet organisme faitier de la société civile, en appelle aux autorités sous-régionales pour une gestion plus sérieuse et plus efficace de la crise.

« Nous demandons à la CEDEAO de jouer son rôle et de prendre sa place comme il faut parce que son communiqué a été laconique. Je pense que les autorités sous-régionales doivent prendre vraiment au sérieux ce qui se passe au Sénégal. Ce pays n’est pas isolé et le risque de contagion est très élevé », a confié Komlan Messie sur Rfi, avant d’évoquer l’exemple récent de la Guinée Conakry.

« Quand il y a eu le forcing d’Alpha Condé pour modifier la constitution guinéenne la Cedeao n’a rien dit, mais quand il y a eu coup d’Etat elle s’est présentée comme un médecin après la mort pour demander le retour de l’ordre constitutionnel alors qu’une modification de la constitution est aussi un coup d’Etat constitutionnel. La Cedeao ne doit pas regarder juste un côté de la médaille, mais doit être beaucoup plus impartiale pour être perçue comme une Cedeao des peuples et non comme un syndicat de chef d’Etat », a ajouté M. Messie.

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Selon le dernier bilan du ministère sénégalais de l’Intérieur, les affrontements de ces derniers jours ont causé la mort de 16 personnes. Ces manifestations font suite à la condamnation, jeudi dernier, de l’opposant Ousmane Sonko à deux ans de prison ferme pour « corruption de la jeunesse ». Une condamnation qui l’empêche d’être candidat aux prochaines élections présidentielles.

Même si un calme précaire prévaut à Dakar et d’autres villes ce lundi, les manifestations peuvent reprendre à tout moment.

Créé en 2003 avec le soutien et l’approbation de la Cedeao, le FOSCAO vise une société civile bien organisée et dynamique en Afrique de l’Ouest.