(Société Civile Médias) – Initiative Citoyenne des Jeunes la Voix des Enfants (ICJ-VE) s’engage pour la protection des apprenants togolais contre les violences à caractère sexuel. Au cours des trois prochains mois, l’association entend échanger sur le sujet avec des élèves et enseignants de 25 collèges et lycées du Grand-Lomé. Ce sera à travers son ‘‘projet de sensibilisation, d’information et de vulgarisation des mesures relatives aux violences à caractère sexuel dans les écoles et centres d’apprentissage au Togo, au respect des symboles et emblèmes de la république et au leadership’’. L’initiative a été lancée avec les premières séances de sensibilisation tenues les 9 et 10 mars respectivement au Lycée de Bè-Klikamé et au CEG Bè Atikpa-Kagonou.
A en croire les premiers responsables de l’ICJ-VE, l’objectif général de ce projet est de sensibiliser, d’informer et de renforcer les capacités des apprenants et enseignants des 25 établissements scolaires ciblés sur les dispositions de la loi relative à la protection des apprenants contre les violences à caractère sexuel au Togo, le respect des symboles et emblèmes de la République par les apprenants et le leadership en milieu scolaire.
« La question des violences à caractère sexuel au niveau de nos établissements scolaires est une réalité. Il en est de même au niveau des ateliers et centres d’apprentissage. Ces différentes formes de violence ont des répercussions notamment en termes de traumatisme que cela créé chez les apprenants, en termes de répercussions que cela a sur leur cursus. Il y a également les préoccupations liées aux grossesses précoces et non désirées que nous ne perdons pas de vue. A cela, s’ajoute la question du respect des biens publics, emblèmes et symboles de notre pays qui constitue aujourd’hui un enjeu majeur avec l’incivisme et les actes de vandalisme qui se multiplient. Nous n’oublions pas non plus la thématique du leadership qu’on doit prôner en milieu scolaire. Au niveau de notre association, nous sommes préoccupés par toutes ces questions. Voilà ce qui nous a conduit à initier ce projet », explique Samiroudine Ouro-Sama, président de l’ICJ-VE.
D’après M. Ouro-Sama, il s’agit, à travers l’initiative, de faire connaitre aux élèves et enseignants les dispositions de la loi relative à la protection des apprenants contre les violences à caractère sexuel au Togo et de renforcer leurs capacités sur l’importance du respect des symboles et emblèmes de la République. Il s’agira enfin de les outiller sur le leadership en milieu scolaire pour un environnement propice à l’apprentissage et de meilleures conditions de formation.
- Advertisement -
Plusieurs activités prévues dans le cadre du projet
La mise en œuvre du projet verra l’ICJ-VE organiser toute une panoplie d’activités, dont 3 facebook live sur les droits et devoirs de l’enfant au Togo dénommés « Children Rights Show ».
Il est également prévue l’organisation de 3 campagnes digitales sur les dispositions de la loi relative à la protection des apprenants contre les violences à caractère sexuel au Togo, sur le respect des symboles et emblèmes de la République par les apprenants et enfin sur le leadership en milieu scolaire.
Le projet entend également organiser et animer 3 émissions radiophoniques et 3 émissions télévisées sur les mêmes sujets. Sur le terrain, l’initiative sera marquée par plusieurs séances de sensibilisation et de renforcement de capacités des apprenants et enseignants de 25 lycées et collèges du Grand-Lomé.
Les deux premières séances de sensibilisation, organisées les 9 et 10 mars respectivement au Lycée de Bè-Klikamé et au CEG Bè Atikpa-Kagonou, ont été l’occasion de lancer officiellement le projet.
« Les débuts de ces séances de sensibilisations sont à saluer parce que, dans les deux établissements scolaires, nous avons senti une certaine disponibilité des apprenants à écouter notre message et une mobilisation du corps enseignant qui nous a permis de passer le message », se réjouit le président de l’ICJ-VE.
Proviseure du Lycée de Bè-Klikamé, Missebukpo afiwa Massan estime que cette sensibilisation est venue à point nommé parce que les violences à caractère sexuel dans les établissements scolaires constituent un problème d’actualité.
« Les médias en parlent, on en parle aussi sur les réseaux sociaux et nous aussi nous ne cessons de sensibiliser nos élèves sur le sujet. Mais si des organisations de la société civile peuvent nous appuyer comme vous le faites, cela ne peut être qu’une bonne chose. Et nous apprécions la démarche de l’ICJ-VE », s’est réjouie la première responsable du Lycée de Bè-Klikamé.
A noter qu’au terme de la sensibilisation, l’ICJ-VE espère toucher environ 25 000 élèves et enseignants.