Togo : La SMPDD renforce les capacités du personnel pénitentiaire sur les standards en matière de gestion des détenus

Jean de Dieu SOVON
5 Min Read

(Société Civile Médias) – Bien que leur formation initiale contribue à les préparer à leur rôle au sein de la prison, d’autres opportunités de formations s’avèrent nécessaire pour permettre aux agents pénitentiaires de faire des mises à jour régulières de leurs connaissances en matière de gestion des détenus. Des renforcements de capacités qui aideront l’ensemble des acteurs à contribuer à la protection des droits de l’homme et à la prévention de la torture dans les lieux de détention. Ils sont au total 40 civils et militaires à prendre part à un atelier de formation initié dans ce sens par Solidarité Mondiale pour les Personnes Démunies et les Détenus (SMPDD) les 8 et 9 décembre 2022 à Lomé.

Vue de la salle

L’initiative a pour objectif de renforcer les connaissances du personnel pénitentiaire sur les standards relatifs aux droits des personnes privées de liberté et à la prévention de la torture dans les lieux de détention. Elle s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du projet « Ancrage institutionnel du MNP et renforcement du cadre de collaboration OSC, CNDH et acteurs de la chaîne pénale dans la lutte contre la torture et les infractions assimilées au Togo », financée par Fonds spécial OPCAT.

Lire aussi : Togo : La SMPDD désormais engagée aux côtés des enfants en conflit avec la loi

« Comme nous le savons, le travail en prison est complexe et exige des agents pénitentiaire un certain nombre de compétences afin de s’assurer que leur mission se réalise dans le respect des droits des personnes détenues. Leur rôle est non seulement central mais également décisif dans l’amélioration des conditions de détention. Cette formation a donc pour objectif d’apporter les clés nécessaires à un environnement carcéral respectueux des besoins de chacun, en phase avec les standards de protection des droits de l’homme », indique Essoham Ali, chargé de programmes à la SMPDD.

- Advertisement -
Table d’honneur à l’ouverture de l’atelier

Il s’agira au cours de ces deux jours de consolider les connaissances du personnel pénitentiaire sur le cadre juridique international, régional et national de protection des droits de l’homme et de prévention de la torture dans les lieux de privation de liberté ; de sensibiliser les agents de l’administration pénitentiaire à leur rôle spécifique en matière de promotion et de protection des droits de l’homme et à leur impact propre sur la lutte contre la torture dans le cadre de leur travail quotidien. 

Il sera également question de doter tous les participants d’informations et de connaissances nécessaires pour dispenser à leurs pairs, des formations et un enseignement effectif des droits de l’homme.

« Le Togo est tenu de faire respecter les droits de l’homme partout sur son territoire conformément aux engagements pris auprès des mécanismes au niveau régional comme  international. Et les prisons font partis des lieux où les droits de l’homme devront être le plus respectés. C’est dans ce cadre que l’opportunité est donnée aux personnels des structures pénitentiaires de faire des mises à jour de leurs connaissances en matière de gestion des détenus. Nous disons merci à la SMPDD, notre partenaire de tous les jours, pour cette initiative », se réjouit Idrissou Akibou, Directeur de l’administration pénitentiaire et de la réinsertion.

Lire aussi : Togo : La SMPDD résolument engagée pour une réinsertion réussie des ex-détenus

Les officiels

Deux modules de formations ont meublé les communications du premier jour de l’atelier. Il s’agit de : « Sources, systèmes et normes en matière de droits de l’Homme dans l’administration de la justice pénale » et « Le SPT et le MNP au Togo : mandats, missions et réalisations », respectivement animé par André Kangni Afanou, coordonateur Afrique du CCPR Centre et Kassime Maliwoé, Directeur de la prévention à la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH), membre du MNP-Togo. 

Le second jour a été consacré à trois autres modules de formations. « La gestion des catégories spéciales de détenus en prison : cas des femmes, des enfants et des détenus condamnés à des peines de longue durée » ; « Le statut juridique et le traitement des personnes placées en détention sans jugement » et « Handicap et prisons : quelle attitude de l’agent pénitentiaire pour une prise en charge adéquate des détenus ».

L’atelier a pris fin ce vendredi.