(Société Civile Médias) – Organisée les 16, 17 et 18 novembre 2021 à Lomé par la CEJUS (Clinique d’Expertise Juridique et Sociale) et axée sur le thème « Migrations, traite des êtres humains et développement durable », la 3e édition du Forum harmattan a vu la participation d’experts, théoriciens et praticiens qui y ont apporté leurs contributions et formulé plusieurs recommandations qui ont fait l’objet d’un travail approfondi. Deux mois après cette rencontre, ces recommandations ont été présentées aux acteurs intervenant sur le phénomène de la migration, en vue d’une synergie d’action.
La présentation des recommandations a été faite au cours d’un atelier organisé le mercredi 26 janvier à Lomé. Une rencontre à laquelle ont participé des représentants de ministères, d’entreprises, d’organisations internationales et d’organisation de la société civile.
Pour la CEJUS, il s’agit, à travers cet atelier, d’inciter les décideurs à des actions concrètes contre la migration irrégulière et la traite des êtres humains pour un développement durable.
« Cet atelier visait trois objectifs majeurs à savoir faire connaitre aux acteurs les défis sectoriels en matière de lutte contre les migrations clandestines et la traite des être humains; faciliter la mise en œuvre des recommandations issues de l’édition 3 du Forum harmattan; puis constituer un vivier d’acteurs engagés pour la promotion de la migration régulière », explique Andréa Aziabou, Chargée de programme à la CEJUS.
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Basée sur une approche participative et interactive, l’atelier a permis aux participants de donner leur avis sur les recommandations qui leur ont été présentées afin de contribuer à son amélioration.
Bref aperçu sur quelques unes des recommandations
Issues des différents échanges autour des diverses sous-thématiques sur lesquelles a porté la 3e édition du Forum harmattan, les recommandations ont été faites à l’endroit de plusieurs acteurs notamment les pouvoirs publics, les partenaires publics au développement, la délégation de l’Union Européenne, les représentations diplomatiques. Elles ont également été adressées à la CEDEAO (Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest), à l’Union Africaine (UA) ainsi qu’aux médias et portent pour l’essentiel sur la migration clandestine et la traite des personnes.
Sur la migration clandestine par exemple, la 3e édition du Forum harmattan propose aux pouvoirs publics, entre autres, la ratification et la mise en œuvre des conventions pertinentes relatives à la protection des migrants. Le Forum leur propose également de multiplier les accords bilatéraux et multilatéraux pour alléger les conditions de départ réguliers des nationaux pour des formations et emplois à l’international.
Au sujet de la traite des êtres humains, il leur est demandé d’instituer des mécanismes de contrôle et de suivi des déplacements des enfants des milieux ruraux vers les milieux urbains et de créer un cadre d’échange permanent avec la jeunesse sur les questions de traite de personnes et de migration.
Le système des Nations unies est également interpellé. En plus de lui avoir demandé d’encourager les Etats à mettre en place des couloirs humanitaires et d’aider à la mise en place, dans les pays de départ, de programmes de prévention des migrations clandestines, la CEJUS lui recommande, en ce qui concerne la traite des êtres humains, d’encourager des programmes de régularisation des migrants clandestins et/ou en situation irrégulière. Il lui est également demandé de susciter et accompagner des programmes multilatéraux de prévention et/ou de lutte contre la traite des êtres humains.
Les organisations de la société civile sont, elles, appelées, en ce qui concerne la migration clandestine, à initier et intensifier les sensibilisations de proximité sur les conséquences directes et indirectes du phénomène de la migration clandestine ainsi que sur la non stigmatisation des migrants.
Sur la traite des êtres humains, la CEJUS propose aux OSC d’aider les populations par des sensibilisations à mieux comprendre le phénomène de la traite pour faciliter l’identification et le signalement des situations de traite. Il leur est également recommandé d’organiser des plaidoyers pour un meilleur suivi des conditions de travail des travailleurs domestiques.
Nous reviendrons en détail sur l’ensemble des recommandations formulées par la 3e édition du Forum harmattan.