Togo – Dapaong : 108 jeunes et femmes à l’école de l’entrepreneuriat et du management

Société Civile Médias
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(Société Civile Médias) – A Dapaong, 108 jeunes (filles et garçons) et femmes, bénéficiaires du « Programme d’appui à la prévention des conflits et de l’extrémisme violent dans les zones frontalières du Togo avec le Bénin et le Burkina », renforcent leurs capacités entrepreneuriales et managériales. La formation se situe dans le cadre du volet ‘‘Autonomisation économique et amélioration de l’employabilité’’ de cette initiative portée par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD-Togo) et de l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM).

Confié aux ONG REFED/S (Réseau des Femmes et Développement de la région des Savanes) et RAFIA (Recherche, Appui et Formation aux Initiatives d’Auto-développement), ce volet consiste à renforcer les capacités de résiliences socio-économiques des populations vulnérables, en particulier des jeunes (filles et garçons) et des femmes, dans le but de les rendre moins vulnérables à l’exploitation par des groupes extrémistes. L’objectif est de contribuer à l’amélioration de la résilience des populations de la région des Savanes à travers l’insertion en auto-emploi. 

Vue des participants et formateurs au cours de l’atelier

Conduite par des conseillers en entrepreneuriat de l’Agence Nationale pour l’Emploi (ANPE), la formation regroupe des jeunes (filles et garçons) et femmes porteurs d’initiatives individuelles et membres de groupements ou coopératives provenant de 12 communes des préfectures de Cinkassé, Tône, Kpendjal, Kpendjal-Ouest et Oti-Sud.

Pendant 5 jours, les participants seront amenés à connaître le cycle élémentaire des affaires, à gérer leur trésorerie, à tenir les comptes et à gérer les imprévus. Il s’agira aussi d’attirer leur attention sur la rigueur dans la gestion des affaires, de les aider à identifier les caractéristiques d’entrepreneur à succès et de les inciter à les développer.

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Un des formateurs lors de son intervention

« Cette formation vise également à donner aux entrepreneurs participants les astuces pour avoir une psychologie du succès et pour qu’ils aient une longueur d’avance sur les concurrents en termes de mentalité. La formation permettra aussi aux jeunes et femmes de tenir compte des principales préoccupations lors de l’achat des équipements, des matières premières et des produits finis afin d’assurer le bon fonctionnement de leurs entreprises », indique un des formateurs sollicités par le projet.

Les 108 participants auront également une idée de comment acquérir les finances de la source la moins chère et réduire les dépendances vis-à-vis des sources financières externes. Ils cerneront l’importance du feedback négatif pour optimiser son entreprise et rester en phase avec les besoins des clients.

Aussi, les formateurs vont les amener non seulement à faire des actions de marketing adaptées pour promouvoir leurs produits et fidéliser la clientèle, mais aussi à intégrer les notions d’épargne, établir leur budget et identifier et gérer les risques.

Confort Kabissa-Lamboni, Coordinatrice du REFED/S, lors de l’atelier de formation

A noter que les séances consisteront à un partage d’expériences, des études de cas, des jeux de rôles, des travaux individuels et de groupe pour permettre aux participants de bien assimiler la formation.

L’atelier, il faut le rappeler, est programmé sur 10 jours ouvrés et se fait en deux vagues. La première vague a commencé le 26 juillet et s’achève ce vendredi 30 juillet 2021. Quant à la deuxième, elle est prévue du 2 au 6 août 2021.

Le « Programme d’appui à la prévention des conflits et de l’extrémisme violent dans les zones frontalières du Bénin, du Burkina et du Togo » est une initiative transfrontalière commune aux trois pays et répond à une menace commune aux pays concernés, à savoir la montée des conflits communautaires et de l’extrémisme violent. L’objectif global du projet est de contribuer à l’amélioration de la résilience des populations des zones transfrontalières du Bénin, du Burkina Faso et du Togo face aux conflits communautaires et à l’extrémisme violent.

Le projet vise à contribuer, grâce à une approche transfrontalière, à la mise en place d’un environnement qui garantit que les femmes et les jeunes bénéficient d’une meilleure protection et soient suffisamment impliqués dans les mécanismes de dialogue local tout en jouissant d’opportunités économiques viables.