Togo : Les OSC valident leurs rapports alternatifs dans le cadre du troisième cycle de l’EPU

Société Civile Médias
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(Société Civile Médias) – Au Togo, les organisations de la société civile procèdent à la validation de leurs rapports alternatifs, dans le cadre du troisième cycle de l’Examen Périodique Universel (EPU). La rencontre se situe dans la continuité de la consultation nationale organisée il y a deux mois par le Collectif des Associations Contre l’Impunité au Togo (CACIT), UPR Info et le Centre pour les Droits Civils et Politiques (CCPR Centre).

Cette consultation, il faut le rappeler, a permis de fournir à 55 acteurs venus de Lomé et de l’intérieur du pays des informations détaillées sur ce qu’est le mécanisme de l’EPU. Elle a également été l’occasion de les doter de compétences et de méthodologie nécessaire pour rédiger et soumettre des rapports EPU au Haut Commissariat aux Droits de l’Homme des Nations Unies (HCDH), et de recueillir des informations pour la rédaction des rapports alternatifs de la société́ civile pour l’EPU.

« En vue de l’atteinte de ce dernier objectif, 6 groupes thématiques sur les droits civils et politiques ont été formés. Il s’agit du groupe thématique sur les droits économiques sociaux et culturels, le groupe thématique sur les droits des femmes, le groupe thématique sur les droits des enfants, le groupe thématique sur les droits des personnes vulnérables, le groupe thématique sur les droits des défenseurs des droits de l’Homme », rappelle Claude Amegan, président du CACIT.

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Table d’honneur lors de l’ouverture de l’atelier

Les séances de travail faites par ces groupes ont abouti à l’élaboration de 8 rapports alternatifs qui seront validés ce mercredi dans une démarche de coopération impliquant les acteurs étatiques.

« Cette rencontre a pour objectifs entre autres de présenter aux participants les points clefs des rapports, de susciter des débats sur leur contenu, de faire des amendements nécessaires pour la validation et de renforcer la visibilité sur le processus de l’EPU », explique M. Amegan.

D’après le responsable du CACIT, ce rapport permettra aux partenaires, notamment aux Nations Unies, d’avoir une idée de la situation des droits de l’homme au Togo et de faire des recommandations aux autorités en vue de son amélioration.

Le dernier passage du Togo devant le Comité des droits de l’Homme du 29 juin au 1er juillet dernier révèle que la situation des droits de l’Homme au Togo reste toujours préoccupante, notamment en ce qui concerne la question de l’impunité, l’absence d’enquête, l’indépendance de la justice, la torture et les mauvais traitements et les mauvaises conditions de détention, en dépit de quelques avancées.

Pour Claude Amegan, « cette situation doit une fois encore renforcer notre engagement et vigilance dans le processus de l’EPU. Ce qui induit inéluctablement que nous devons travailler davantage pour la formulation des recommandations réalisables, surtout la mise en œuvre des observations finales, après la session de l’EPU ».