Togo : Pari réussi pour le premier Symposium national du genre !

Société Civile Médias
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(Société Civile Médias) – Communications, débats et échanges, mais aussi foire et concours de discours féministes. Pour sa première édition, le Symposium national du genre n’a pas fait les choses à moitié. Organisée les 26 et 27 mars à Lomé, cette rencontre a été un cadre de dialogue sur des sujets théoriques et pratiques sur le genre dans ses différentes ramifications. Mieux, les discussions qui y ont été initiées ont abouti à des réflexions et des recommandations qui seront partagées avec les différents acteurs.

Premier du genre au Togo, ce symposium s’est basé sur le thème de la Journée internationale des droits des femmes 2021, « leadership féminin : Pour un futur égalitaire dans le monde de la Covid-19 ». Il est le fruit d’une collaboration entre l’Académie du Genre et des Inclusions Sociales (AGIS), MenEngage Togo, le GF2D (Groupe de réflexion et d’action Femmes, Démocratie et Développement), le mouvement Girls’ Motion et la communauté ‘‘Les Négresses Féministes’’.

La rencontre entendait créer un cadre de bilan des avancés de la lutte de l’égalité de genre et la participation des hommes au Togo ; mener des réflexions avec les acteurs engagés, sur les défis à relever, pour l’égalité de genre dans le contexte de la pandémie du Covid-19 au Togo. Le Symposium entendait également renforcer les capacités des féministes dans le but de construire un discours convainquant avec des arguments pertinents pour influencer les changements de mentalités.

 « Le symposium se justifie par le besoin d’avoir un cadre de travail, un cadre d’échange, un cadre d’apprentissage par rapport à la dynamique actuelle, aux réalités et au résultats qui existent aujourd’hui en matière de travail sur l’égalité entre l’homme et la femme, le travail pour la transformation des normes en matière d’égalité du genre », explique Kokou Edem Agboka, coordinateur du réseau ‘MenEngage Togo’.

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Des échanges et débats intéressants via plusieurs communications

D’après M. Agboka, le Symposium a été pour différents acteurs de différents domaines l’occasion d’écouter les autres et de les éclairer sur les stratégies de développement en matière d’égalité du genre, des résultats déjà obtenus et des théories qui existent aujourd’hui par rapport à l’égalité et à la transformation de genre. Ceci, à travers trois principales  communications.

La première, relative aux dispositifs mis en place par l’Etat et aux actions du gouvernement pour la protection des femmes et des filles en cette période de Covid-19, a permis de renseigner les participants sur les dispositifs et les actions urgentes entreprises par le gouvernement pour minimiser les conséquences genrées du Covid sur les femmes et les filles. Elle a également permis de réfléchir avec les participants sur l’efficacité des mesures adoptées et les recommandations pour les améliorer.

La deuxième communication, qui a porté sur « comment promouvoir et renforcer le leadership des femmes dans un monde de Covid ? » a fait le point de l’impact différencié de la pandémie sur les femmes et les hommes et la manière dont elle freine la promotion du leadership des femmes.

La troisième communication, « leadership féminin ou leadership féministe », a éclairci et mis la différence sur ces terminologies afin d’aider les participants à comprendre pourquoi le leadership féministe est ce qu’il faut promouvoir. 

Une foire, un concours et des prix

Outre les communications, la foire et le concours de discours féministes ont été les deux autres faits marquants du premier Symposium national du genre.

Vue d’une partie des stands de la foire

La foire a consisté en l’installation de petits stands portant sur des thématiques comme le genre, les violences basées sur le genre, la masculinité et le féminisme. Les participants ont donc eu la possibilité de se déplacer d’un stand à l’autre pour s’informer sur ces thématiques, poser des questions et échanger avec d’autres personnes. Mieux, certains sont partis avec une légère documentation sur chaque thématique.

Quant au concours, il a mis aux prises six féministes, hommes comme femmes (sur 15 au total préalablement sélectionnés sur inscription) retenus pour la phase finale. Chaque candidat s’est vu accorder 10 minutes pour présenter son discours sur les grands sujets féministes dans le contexte du Togo.

Après délibération du  jury, c’est Cyrille Laté Lawson qui a remporté le premier prix composé d’une bourse d’étude de 300 000 Fcfa et d’un trophée. Le deuxième prix, une bourse d’étude de 150 000 Fcfa et un trophée, est allé à Delphine Yawa Aklima, alors que David Mensah Akakpo a remporté le troisième prix composé d’une bourse d’étude de 100 000 Fcfa et d’un trophée.