Togo / Covid-19 : L’ONG CAFE pour un accès facile des femmes vulnérables au crédit auprès des IMF

Jean de Dieu SOVON
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(Société Civile Médias) – Elaboré par l’ONG CAFE (Cercle d’Aide Femme-Enfant) dans le but de soutenir les femmes dont les activités sont éprouvées par la pandémie, le document de plaidoyer sur l’accompagnement financier des femmes vulnérables en cette période de Covid-19 a été validé vendredi 22 janvier à Lomé. La rencontre se situe dans le cadre du projet « Etre proactifs contre la propagation de la Covid-19 dans les communes du Grand Lomé » financé par France Volontaires à travers le projet AVENIR.

Tenu à Lomé ce 22 janvier, cet atelier a réuni une vingtaine de responsables d’Institutions de microfinance (IMF) du Togo, ainsi que des partenaires financiers. La rencontre entend les amener à avoir une vue globale sur les conséquences de la pandémie sur les activités génératrices de revenus des femmes. Il s’agit également de les convier à prendre les mesures qu’il faut pour que ces femmes démunies soient accompagnées face à la crise sociale et économique.

D’après Sonia DOSSEH, présidente de l’ONG CAFE, ce document de plaidoyer vient en soutien à la création d’activités génératrices de revenus indispensables à la subsistance quotidienne des femmes.

« Ce plaidoyer vise l’amélioration de la situation économique des femmes vulnérables en facilitant leur accès aux ressources de production notamment au crédit afin de leur permettre d’apporter des réponses adaptées aux impacts économiques du Covid-19 au Togo », explique-t-elle.

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De façon spécifique, il s’agit d’œuvrer au renforcement des dispositions légales, des politiques et mécanismes d’aide et de solidarité à l’endroit des plus vulnérables au Togo, surtout en ce temps de crise ; d’agir en faveur des groupes de femmes vulnérables pour un accès faciles et sûr au crédit auprès des IMF ; d’améliorer la capacitation des femmes vulnérables pour une résilience plus accrue et une meilleure participation à l’économie locale.

« Notre plaidoyer consiste à voir dans quelle mesure ces IMF partagent avec ces femmes les informations à propos des crédits et ce qu’elles devraient normalement payer comme remboursement. Ceci parce qu’il ressort de nos enquêtes qu’elles ne sont pas informées de ce qu’elles doivent en réalité aux IMF. Et dans le remboursement des fonds, elles payent plus que ce qu’on leur octroie. Ce qui fait qu’elles n’ont plus de bénéfices », déplore Mme DOSSEH.

Quant aux inquiétudes en ce qui concerne le bien-être des femmes, l’ONG CAFE propose, dans son document de plaidoyer, trois grands axes stratégiques à savoir : la consolidation du cadre juridique et institutionnel de l’égalité entre les sexes et la protection sociale des femmes vulnérables ; le renforcement de l’inclusion financière des femmes vulnérables et le  renforcement de la résilience des femmes vulnérables à travers un appui conseil à l’empowerment économique.

Lors des panels de discussions

Toutefois, l’organisation invite les femmes à revoir leurs comportements et attitudes dans la gestion des fonds afin qu’il y ait une bonne collaboration entre elles et les IMF. Et de ces dernières, CAFE attend qu’elles puissent accompagner les femmes en réduisant les taux d’intérêt et en partageant les clauses réelles des contrats avec elles, afin qu’elles sachent ce qui les attend après l’obtention des crédits.

« Pour les accompagner, nous avons eu à former plus de 150 femmes sur la gestion managériale des AGR. Ce qui veut dire qu’on les a déjà éduquées sur la gestion de leurs fonds surtout ceux des IMF, qu’elles ne devraient pas mélanger avec leurs bénéfices ou argent de la maison », a conclu Sonia DOSSEH.