(Société Civile Média) – La complexité des conflits et des crises sociopolitiques ainsi que leurs conséquences désastreuses menacent plus que jamais la paix et la sécurité dans le monde. Et ce sont les femmes qui sont les plus touchées par cette situation. A l’occasion de la Journée internationale de la paix, célébrée ce 21 septembre, trois réseaux de femmes veulent contribuer à créer des conditions durables de paix au Togo et dans les pays de la sous-région.
Il s’agit du Réseau Paix et Sécurité pour les Femmes de l’espace CEDEAO (REPSFECO), du Réseau Ouest Africain des Jeunes Femmes Leaders (ROAJLEF) et du Groupe de Travail Femmes, Jeunes, Paix et Sécurité en Afrique de l’Ouest (GTPFJ/AOS). En partenariat avec le ministère en charge des Droits de l’homme, les trois organisations ont lancé lundi une campagne pour plaider en faveur de la paix et de la résilience.
Pour Pauline ADOKOU, Directrice de la prévention des conflits au Ministère des Droits de l’Homme, la société civile est un acteur incontournable et fondamental qui accompagne toujours le gouvernement dans ses efforts de consolidation et de préservation de la paix au Togo.
« Nous avons eu à mener des actions avec le REPSFECO et une fois encore nous poursuivons le même but, celui de la célébration de la journée internationale de la paix. On s’est dit pourquoi ne pas fédérer nos efforts pour organiser cette célébration, réfléchir ensemble sur le bilan de toutes les initiatives prises, voir comment nous pouvons mieux nous engager et lutter pour la prévention des conflits et consolider de la paix dans notre pays », a-t-elle rappelé.
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La campagne, qui va durer trois mois, vise une forte mobilisation des femmes, des jeunes et des communautés à travers tout le Togo. Elle consistera à organiser des activités de sensibilisation et de plaidoyer de septembre à novembre 2020 par 17 organisations féminines et réseaux du Togo et à mener des actions dans les régions frontalières pour éduquer et sensibiliser à la paix.
« Parmi les activités prévues, figurent notamment une sensibilisation sur le coronavirus qui est aussi une menace pour notre paix, ainsi que des émissions radios et spots publicitaires. Sont également prévues des activités d’alertes précoces d’incidents par le biais de nos médiatrices communautaires des associations membres du REPSFECO Togo », explique Jeanine AGOUNKE, présidente de REPSFECO Togo. D’après cette dernière, ces activités sont des canaux pour redonner courage aux populations et leur faire comprendre qu’elles sont les vraies responsables de leur vie et que toutes les décisions qui ne vont pas dans le sens de l’apaisement qu’elles pourraient prendre en ce temps de crise sanitaire constitue une menace à leur bonheur et à celui de leurs familles.
Alors que l’ONU a appelé à une trêve dans les zones de conflit en cette période de pandémie, force est de constater que les armes crépitent toujours dans plusieurs parties du monde. Une situation qui interpelle, selon Mme AGOUNKE.
« Malgré la trêve demandée, nous avons encore entendu des armes dans certains pays de la CEDEAO notamment. C’est pour cela que nous lançons un appel aux Etats et acteurs impliqués afin que les armes se taisent dans les pays en conflits et que les pays non en guerre fassent l’effort maximum pour préserver la paix ».
Pour Laure AMANA, représentante de WANEP-Togo (Réseau Ouest-africain pour l’édification de la paix) à la rencontre, la Journée internationale de la paix appelle à plus d’actions.
« En ce moment, nous avons un problème sécuritaire dans certains pays de la sous-région. Et ce sont les femmes qui en sortent perdantes. Aujourd’hui, nous sommes interpellées pour faire plus que ce que nous faisions afin d’impliquer les femmes à tous les niveaux de résolutions et surtout de consolidation de la paix », a-t-elle conclu.
La Journée internationale de la paix a été instaurée par l’Assemblée générale des Nations Unies et est consacrée au renforcement des idéaux de paix au sein de toutes les nations et dans tous les peuples. Cette année, elle est axée sur le thème « Façonner la paix ensemble ».
Jean de Dieu SOVON