Togo : Un plan d’urgence pour la transformation agricole

luzdelsol668
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C’est la grande annonce du Forum national du paysan togolais qui prenait fin ce samedi à Kara, environ 400 km au nord de Lomé. Cloturant la rencontre, le Premier ministre togolais, Selom Klassou, a officiellement lancé le Plan d’urgence pour la transformation agricole du Togo.  Objectif  de ce plan: que « l’agriculture togolaise opère rapidement des mutations afin de devenir « un secteur d’activité plus attractif parce que moins pénible, mieux organisé et plus rentable, et créateur d’emplois ». 

Le plan d’urgence constitue un document d’opérationnalisation du Plan national du développement (PND _2018-2022). Son axe 2 consacré au secteur agricole, précise le communiqué, « vise notamment à renforcer les cultures de contre-saison, mettre l’accent sur la transformation et la commercialisation des produits agricoles et agroalimentaires – et instaurer des labels de qualité, en vue de tripler les rendements et les revenus des petits producteurs d’ici 2025. »

Pour ce faire, « il est prévu la mise en œuvre sans délai d’une série d’actions que sont entre autres :   la mécanisation agricole et les aménagements hydro-agricoles ; la promotion et la valorisation des produits agricoles locaux ; le renforcement de l’accès des acteurs des chaînes de valeur agricole au financement, à l’assurance maladie et à la protection sociale ; la promotion de l’agriculture biologique et la qualité labélisé Togo, notamment dans les filières et produits à forte valeur ajoutée tels que le soja, le sésame et le fonio ; le développement de la production animale et halieutique, avec le soutien à la création des ranchs et la construction d’au moins un abattoir moderne par région par an; le renforcement de la mise en marché  ; l’assurance agricole ; la refonte du système de formation agricole axée sur les besoins des chaines de valeur agricole et orientée agrobusiness. »

A terme, poursuit le texte, « le gouvernement compte accompagner l’aménagement de 500 000 ha de terres cultivables ; l’installation de 400 ZAAP à raison d’au moins une par canton ; la création de deux agropoles dans chaque région ; l’irrigation de 10 000 ha de terres pour l’installation de 40 000 jeunes et femmes intéressés par les cultures de contre-saison ; l’accompagnement de 2 000 jeunes et femmes dans la création et le développement de leur entreprise dans le domaine agricole pour le développement d’une économie rurale ; l’habilitation de 50 000 jeunes et femmes professionnels pour la production, la commercialisation locale voire l’exportation de divers produits d’élevage ; l’offre de différents produits d’assurance adaptés aux réalités du secteur agricole pour au moins 1 000 000 d’actifs d’ici à 2022. »

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