Afrique du Sud: Une femme meurt toutes les 8h, sous les « coups » de son partenaire

luzdelsol668
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(Société Civile Média) – Sur le continent, l’Afrique du Sud est devenue «championne» en matière de violences faites aux femmes. Dans ce pays, le taux de féminicide (meurtre d’une ou de plusieurs femmes ou filles en raison de leur condition féminine) prend des proportions inquiétantes et demeure un mal qui gangrène la société. A en croire une étude récente, le meurtre d’une ou de plusieurs femmes ou filles est cinq fois plus élevé au pays de Nelson Mandela que la moyenne mondiale. Pire, rapporte RFI, une femme sur cinq a déjà connu des violences de la part de son partenaire. Et une femme meurt en Afrique du Sud toutes les 8h, sous les coups de son compagnon.

Alors que la nation arc-en-ciel commémore ce mois-ci les manifestantes du 9 août 1956, les femmes sont loin d’être respectées selon Kumi Naidoo, secrétaire général d’Amnesty International. Et ce malgré leurs multiples efforts du gouvernement et ses partenaires.

« Des dizaines de milliers de femmes ont défilé pour protester contre les lois de l’apartheid. Et donc à la fin du régime, le 9 août a été déclaré comme étant la journée nationale des femmes. Mais malheureusement, nous n’avons pas vraiment le cœur à fêter cela. L’application des lois n’est pas suffisante, car beaucoup trop de femmes sont victimes de violences dans l’espace public, ou chez elles », a expliqué Kumi Naidoo.

Une triste réalité qu’il faut sans cesse marteler selon Puno Selesho, venue déclamer son poème, en marge de l’Assemblée générale à Johannesbourg, organisée par Amnesty International contre les violences faites aux femmes dans le pays.

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« En tant que femme vivant en Afrique du Sud, les probabilités que vous soyez abusée, violée, violentée, sont tellement élevées, que l’on vit tout le temps dans la peur, on en a toujours conscience. Et on connaît toutes des gens à qui cela est arrivé, parmi la famille, les amies. Mais le pays a tellement d’autres problèmes, que cela peut finir par être noyé dans la conversation, donc on espère qu’un événement comme celui-là peut mettre l’accent là-dessus », a lancé la poète.