Niger: La société civile africaine plaide pour l’augmentation « considérable » des investissements domestiques pour la santé

luzdelsol668
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Société Civile Média) – En 2019, l’Afrique représente à elle seule 24% de la charge mondiale de morbidité en santé, ont déploré, avec regret, des organisations membres de la Société Civile Africaine francophone réunies à Niamey au Niger en marge du 12ème Sommet extraordinaire de l’Union Africaine de juillet 2019. Un taux de morbidité en santé aussi élevé alors que le continent ne rassemble que 16% de la population mondiale.

D’après les mêmes organisations, 70% des personnes vivant avec le VIH se trouvent en Afrique ; 92% des cas soit 200 millions de cas, et 93% de décès soit plus de 403.000 décès liés au paludisme sont enregistrés en Afrique sub-saharienne.

Par ailleurs, plus de 25% des décès dus à la tuberculose et un enfant sur 13 meure avant l’âge de 5 ans en Afrique subsaharienne, ce qui fait d’elle la région du monde qui enregistre le taux de mortalité le plus élevé chez les moins de 5 ans.

Aussi, indiquent ces OSC, plus de la moitié de la population africaine n’a toujours pas accès aux services de santé essentiels surtout en milieu rural et les enfants, les jeunes, les femmes et les personnes vulnérables payent le plus lourd tribut.

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« Si rien n’est fait maintenant dans le sens de l’augmentation considérable des investissements domestiques pour la santé, nous perdrons bientôt toute véritable opportunité de mettre fin aux épidémies, compromettant ainsi l’avenir de notre continent », font savoir ces organisations.

Face à la situation, la société civile africaine appelle au renforcement des systèmes de santé y compris les systèmes communautaires capables d’offrir des Soins de Santé Primaire (SSP) intégrés et complets ; les Etats au respect de leurs engagements à rendre disponible à temps les fonds de contrepartie et de cofinancement pour assurer la mise en œuvre et la continuité des programmes de lutte contre le VIH/SIDA, la Tuberculose et le Paludisme. Elles appellent également à assurer la disponibilité permanente des intrants jusqu’au niveau communautaire, à l’augmentation des financements domestiques alloués à la santé pour la mise en œuvre des interventions à haut impact et leur pérennisation. Elles demandent également la mise en place des conseils nationaux multisectoriels de suivi des engagements, et des mécanismes de redevabilité pour la bonne utilisation des ressources allouées à la santé.