Droit de la femme: le premier « Prix Simone Veil » à la militante camerounaise Aissa Doumara Ngatansou

luzdelsol668
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(Société Civile Média) – Elle se nomme Aissa Doumara Ngatansou. A 46 ans, cette militante camerounaise se bat depuis des années contre les mariages forcés et les violences faites aux femmes. Son combat a été récompensé ce vendredi 8 mars, jour de la commémoration de la Journée Internationale de la Femme. Pour son engagement, elle a reçu le premier « Prix Simone Veil de la République française ».

Créé par Emmanuel Macron, président de la République française, ce prix récompense « des actions partout dans le monde en faveur des droits des femmes ». C’est donc le chef de l’Etat français en personne qui a remis ce prix à Aissa Doumara Ngatansou à l’Elysée.

« C’est avec beaucoup d’émotion et remplie de sentiments de gratitude que j’accueille cette marque de reconnaissance. Ce d’autant plus que ce prix est associé au nom d’une illustre dame », a-t-elle déclaré dans des propos relayés par nos confrères de LCI. « Je remercie infiniment le jury d’avoir porté ce choix sur ma modeste personne et d’avoir reconnu le travail des femmes loin de cette contrée », a ajouté cette mère de trois enfants, qui a cofondé en 1996 une antenne de l’Association de lutte contre les violences faites aux femmes (ALVF). Une association très active dans la ville de Maroua, située dans la région Extrême-Nord du Cameroun.

Son engagement au quotidien

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Tout en brossant son parcours, Aissa Doumara Ngatansou dit venir d’une contrée où le non respect des droits des femmes ou la méconnaissance de ces derniers amène les femmes à vivre beaucoup de discriminations dont certains clichés sont le viol, le mariage précoce et forcé, l’utilisation des filles et des femmes comme bombes humaines

« Ce que nous faisons tous les jours dans les espaces de prise en charge, c’est de redonner gout à la vie, c’est de redonner tous les pouvoirs que ces dernières ont perdu à travers des actions de soutien, de sensibilisation et le plaidoyer pour que la situation socio-juridique des femmes soit reconnue en tant que telle », a-t-elle souligné.

Pour Emmanuel Macron, le combat contre les mariages forcés et les violences faites aux femmes d’Aissa Doumara Ngatansou est un « exemple de courage et de persévérance » alors que « l’obscurantisme renaît dans beaucoup de régions du monde ».