(Société Civile Média) – Experte Genre du Pro-CEMA (Programme de Consolidation de l’Etat et du Monde Associatif), Edi KPOGAN (Photo) ne cache pas sa satisfaction après le premier cycle de formation de l’Académie politique des femmes leaders, organisée en mai-juin 2018. Elle revient dans cette interview accordée à Société Civile Média sur les raisons qui ont motivé ce projet et ses retombées aussi bien pour les académiciennes que pour la promotion du genre au Togo. Lisez-plutôt !
Le Pro-CEMA vient de boucler ses 12 premiers mois de travail le 15 février dernier. Et l’un de ses projets phares a été l’Académie politique des femmes leaders dont le premier cycle de formation a eu lieu en 2018. En tant que responsable genre du Pro-CEMA, quels sont les sentiments qui vous animent après cette première session ?
Après ce premier cycle de l’Académie politique des femmes leaders, cycle 2018 qui a commencé le 14 mai et s’est achevé le 28 juin, c’est un sentiment de satisfaction qui m’anime. Ceci parce que, en collaboration avec le ministère en charge de la Promotion de la Femmes, le Pro-CEMA a pu former 132 académiciennes sur toute l’étendue du territoire. Et cette formation a été une formation modulaire sur la gouvernance, la connaissance sur le genre d’une façon générale, le leadership, la communication et bien d’autres choses encore. Ces modules ont renforcé la capacité des filles retenues pour la formation. Et parmi elles, nous notons avec satisfaction qu’il y en a qui s’engagent à œuvrer effectivement dans la vie politique.
Par ailleurs, après cette série de formation, 6 lauréates ont été retenues parmi les 132 académiciennes. Ces lauréates se sont démarquées à travers leur participation et leur efficacité tout au long de la formation. Elles feront prochainement un voyage d’étude sur le Sénégal.
Qu’est ce qui explique le fait que le Pro-CEMA ait choisi de faire de l’Académie politique des femmes leaders un de ses projets phares ?
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Le Pro-CEMA a trois volets. Le volet société civile, le volet promotion et égalité du genre et le volet culture. Le volet égalité du genre a pris de l’ampleur parce que c’est une thématique pertinente et urgente. Et en ce moment où le Togo est en plein processus de décentralisation devant aboutir à des élections locales, cette thématique a pris de l’ampleur et devient urgent pour l’évolution des femmes sur le plan politique et l’évolution de l’ensemble de l’Etat togolais.
Qu’attendez-vous des femmes dans ce processus de décentralisation ?
Le rôle des femmes dans ce processus est très capital. Je le dis toujours, ce sont les femmes qui occupent tout l’environnement vital de l’Homme. En milieu rural, ce sont elles qui connaissent les points d’eau, les marchés, les hôpitaux. Ce sont elles qui s’occupent des personnes âgées pour ne citer que ces rôles là. En somme, les femmes sont au centre vital de l’Homme et au centre du développement d’un pays. Nous ne pouvons donc pas parler de développement et de la décentralisation sans mettre la femme au centre de tout cela.
Selon vous, quelle sera, à court ou à long terme, l’utilité de l’Académie politique des femmes leaders, notamment pour celles qui ont participé à la première session ?
Les 132 femmes qui ont participé à la première session de cette académie sont celles qui vont véhiculer les idées de l’implication de la femme dans le développement du Togo, aussi bien au niveau rural qu’au niveau urbain, et dans tous les contrés du pays.
Maintenant, quelles seront, selon vous, les retombées cette académie pour le Togo ?
Nous avons formé des académiciennes qui constituent désormais un groupe phare de femmes dont le rôle est de véhiculer l’idée de la nécessité pour la femme de s’impliquer dans la politique et le développement économique du Togo. Ces femmes, nous les considérons comme des leaders qui devront guider les autres femmes.