(Société Civile Média) – Au Togo, très peu sont les femmes qui optent pour l’entrepreneuriat vert. Le constat est de l’Observatoire Ouest Africain du Développement Durable (OOADD) qui, en Février dernier, a lancé une cartographie en ligne des entrepreneurs verts du Togo, cartographie dont les résultats montrent une représentativité assez faible des femmes dans le secteur. Ce constat effectué, l’OOADD veut donc changer cette tendance et permettre aux femmes d’embrasser ce secteur qui regorge d’importantes opportunités qui restent inexploitées à ce jour. Pour ce faire, l’organisation entend porter à leur connaissance ces opportunités afin de susciter en elles l’envie de s’investir dans l’entrepreneuriat vert.
C’est à travers une « Académie des jeunes femmes sur l’entrepreneuriat vert », que l’OOADD veut y parvenir. Placée sous le thème « Autonomisation de la jeune femme à travers l’entrepreneuriat vert », ce programme va se dérouler sur la période de juin à septembre 2018 et va permettre d’outiller 200 femmes sur l’entrepreneuriat vert. Il est organisé en prélude à la célébration de la première édition de la Semaine Nationale de l’Entrepreneuriat Vert et s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des objectifs 5, 8, 10, 13 et 15 du développement durable. WASCAL (West African Science Service Center on Climate Change and Adapted Land Use) et des organisations intervenant sur les questions de genre et développement à l’instar de Youth Impact for Sustainable Development et l’Association Internationale des Jeunes et Femmes Leaders (AIJFL) collaborent avec l’OOADD dans la mise en oeuvre de ce programme.
« L’académie vise à promouvoir l’autonomisation des femmes et des filles, et à participer aux efforts de lutte contre les changements climatiques à travers l’entrepreneuriat vert », a confié Mandela Djaho, Directeur exécutif de l’OOADD.
D’après ce dernier, il s’agira, à travers ce programme, de promouvoir l’entrepreneuriat vert, de porter à la connaissance des femmes et des filles les opportunités liées à ce secteur et de susciter en elles l’envie de s’y investir dans le secteur. Il s’agira aussi d’élargir le réseau des entrepreneurs vert ; de réduire l’écart entre les jeunes hommes et femmes entrepreneurs verts et de développer le leadership au sein de la gente féminine.
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Les répercussions des changements climatiques sur la planète ces derniers temps sont sans précédent. Le phénomène devient de plus en plus accru et est à l’origine, dans certaines zones de la planète, de l’extrême pauvreté, de la famine, des problèmes de santé et d’emploi.
Au Togo, le changement climatique entraîne des conséquences de plus en plus importantes. Ses problèmes touchent toutes les couches sociales en particulier les jeunes et les filles. Par ailleurs, la jeunesse dans son ensemble fait face à la problématique du chômage. Mais ce phénomène est beaucoup plus accentué chez les filles en raison de la marginalisation et bien d’autres problèmes liés à la discrimination dont elle font l’objet. Face à ce double défi, l’entrepreneuriat vert constitue aujourd’hui l’une des portes de sortie de la jeunesse à en croire les défenseurs de ce concept.