Togo/Souveraineté alimentaire : des acteurs promeuvent l’urgence d’une agriculture centrée sur la personne

L'agroécologie a un grand potentiel au Togo

Jean de Dieu SOVON
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(Société Civile Médias) – Face aux conséquences de l’industrialisation de l’agriculture sur le climat, le retour aux anciennes pratiques agricoles peut être une clé pour la lutte contre le changement climatique. Une solution proposée par l’ONG les Amis de la Terre Togo (ADT) qui invite les acteurs impliqués dans le secteur agricole à revenir sur les pratiques ancestrales qui ont produit des résultats tout en conservant les écosystèmes naturels. L’agriculture centrée sur la personne a donc été le sujet de discussion à l’occasion d’une rencontre entre des différents acteurs du domaine.

La rencontre visait à sensibiliser les acteurs clés du secteur agricole au Togo sur l’importance de centrer les politiques et les pratiques agricoles sur les besoins des populations locales, dans une perspective de conciliation, des pratiques agricoles avec la préservation de l’environnement. Alors que l’agroécologie vise à mettre en place des systèmes de production agricole qui respectent les écosystèmes naturels et renforcent la résilience des communautés rurales, il était vraiment opportun de mobiliser les parties prenantes pour sa mise en application.

C’est important de promouvoir l’agroécologie aujourd’hui au Togo parce que nous savons tous que l’agriculture a une place importante dans l’économie d’un pays. Or, nous constatons que l’agriculture togolaise connaît beaucoup de défis. Par exemple, le changement climatique, la dépendance vis-à-vis des produits chimiques, la dégradation des sols. Nous trouvons donc nécessaire que l’agroécologie soit la meilleure solution pour régler le problème de l’agriculture au Togo ”, explique Cécile Missiamenou, chargée du programme Souveraineté alimentaire à l’ONG Les Amis de la Terre Togo.

Concrètement, il était question de sensibiliser les acteurs du monde agricole et rural aux principes et aux avantages de l’agroécologie ; promouvoir les pratiques agroécologiques au Togo ; Identifier les leviers et les obstacles à la promotion de l’agroécologie ; définir des stratégies et des actions concrètes pour mettre en selle l’agroécologie au Togo ; et renforcer les partenariats et les initiatives visant à promouvoir l’agroécologie dans le pays.

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L’agroécologie, c’est une agriculture centrée sur les personnes et qui vise à mettre en place des systèmes de production agricoles qui respectent les écosystèmes naturels et renforcent la résilience des communautés rurales. Elle exige donc que les communautés locales mettent en pratique les pratiques ancestrales. Alors que l’agriculture industrielle met en avant l’industrialisation, l’agroécologie fait intervenir les agriculteurs qui mettent en pratique les systèmes que nous avons pratiqués, qui ont donné de bons résultats et conservent les écosystèmes naturels. Et ainsi régler les problèmes de dérèglement climatique “, ajoute Cécile Missiamenou.

La rencontre rassemblait des agriculteurs et organisations paysannes ; agents de vulgarisation agricole ; chercheurs et institutions de recherche ; ONG et organisations de la société civile ; et fonctionnaires de l’administration publique.

Rappelons que l’agroécologie a un grand potentiel au Togo et que le gouvernement togolais a adopté une politique nationale de promotion de l’agroécologie en 2018. Le pays a déjà une longue tradition d’agriculture biologique et de nombreuses initiatives agroécologiques sont en cours ; environ 20% de la superficie agricole togolaise est consacré à l’agriculture biologique ; environ 500 000 agriculteurs togolais pratiquent l’agroécologie.