Guinée: La FIDH se réjouit de l’extradition de Toumba Diakité

luzdelsol668
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(Agence Société Civile Média) – La Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (Fidh) a réagi à l’extradition d’Aboubacar Sidiki Diakité dit « Toumba » le 12 mars. Dans un communiqué rendu public lundi, l’organisation de défense des droits de l’homme se réjouit de cette extradition qui, selon elle, témoigne en outre de la détermination du gouvernement guinéen à tenir le procès du 28 septembre, comme il s’y est engagé. Elle invite les autorités guinéennes à faire en sorte que rien ne puisse entraver le cours de la procédure.

INTEGRALITE DU COMMUNIQUE DU FIDH

Conakry-Paris – La procédure d’extradition d’Aboubacar Sidiki Diakité dit « Toumba » qui était en cours depuis son arrestation à Dakar le 16 décembre 2016, s’est enfin conclue, le 12 mars 2017, par son transfèrement à la Maison centrale de Conakry. L’extradition en Guinée de « Toumba », qui était en fuite depuis 7 ans, constitue un signal puissant en faveur de la lutte contre l’impunité en Afrique de l’Ouest. Elle témoigne en outre de la détermination du gouvernement guinéen à tenir le procès du 28 septembre, comme il s’y est engagé.

Nos organisations se félicitent que des mesures spécifiques aient été prises à la Maison d’arrêt de Conakry pour assurer la sécurité de « Toumba » en détention et appellent les autorités à garantir pleinement sa sécurité.

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Aboubacar Sidiki Diakité pourra, dans les prochains jours, être formellement inculpé et interrogé par les juges d’instruction en charge du dossier. Une fois cet acte accompli, il est essentiel que l’instruction soit clôturée le plus rapidement possible, afin que les autorités puissent se conformer à leur engagement de tenir le procès en 2017.

L’extradition du capitaine Aboubacar Sidiki Diakité dit « Toumba » repose la question de la présence au procès du 28 septembre de l’ex-président putschiste : Moussa Dadis Camara. Toujours en exil au Burkina Faso, il est accusé d’avoir ordonné le massacre du stade de Conakry. Dès lors, le gouvernement doit dès maintenant prendre toutes les dispositions nécessaires pour être en mesure d’assurer sa présence en Guinée parmi les accusés au moment de l’ouverture du procès. Par ailleurs, le gouvernement doit également s’assurer que les autres personnes inculpées dans ce dossier et qui occupent toujours des fonctions officielles, ne puissent influencer le cours de la procédure. A cette fin, elles doivent être placées en congés administratifs jusqu’à la tenue du procès.