(Agence Société Civile Média) – Au Cameroun, certains médias sont menacés de fermeture par le Conseil national de la communication (CNC). Ces médias sont accusés de prises de position partisane dans la crise sociopolitique que connait le nord-Cameroun depuis quelques semaines. Dans un communiqué officiel, le CNC les a mis en garde. Une chose qu’ils ne comprennent pas.
« Nous sommes surpris par ce communiqué du président du Conseil national de la communication qui nous indexe au sujet du traitement de l’information liée à ce qui est aujourd’hui appelé « le problème des anglophones » », a fait savoir au micro de Rfi, Jean Bruno Tagne, directeur général adjoint en charge de l’information de Canal 2 International, un des médias menacés. D’après lui, sa rédaction n’a jamais pris partie dans cette crise. Il s’étonne d’ailleurs que le CNC n’ait pas donné plus de précisions quant à la faute commise par Canal 2 International et a clairement indiqué que leur média ne cessera pas de traiter les informations relatives au Nord-Cameroun.
« Il n’est pas question pour nous de nous interdire de traiter du problème qui se pose dans la partie anglophone du Cameroun. C’est un problème camerounais. Nous sommes une chaîne de télévision camerounaise. Donc nous allons en parler ».
Même son de cloche chez Le Messager, également cité dans le communiqué du CNC.
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« Le journal réserve sa réponse au CNC dans sa prochaine parution, demain lundi, avec en prime un autre dossier sur la crise anglophone », a indiqué Frédéric Boungou, directeur de publication du quotidien camerounais.