Tunisie: Pas d’amnistie pour les jihadistes, crie la société civile !

luzdelsol668
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(Agence Société Civile Média) – En Tunisie, la société civile se mobilise. Ceci, après une récente déclaration du président tunisien, Béji Caïd Essebsi. Celui-ci à en effet laissé entendre que le gouvernement pourrait appliquer une amnistie vis-à-vis des jihadistes qui sont de retour au pays ou qui sont susceptibles de rentrer après avoir combattu en Irak, en Syrie et en Libye. Une amnistie à l’image de celle dont on bénéficié les terroristes en Algérie. Pour le chef de l’Etat tunisien, il n’y a pas « assez de prisons pour pouvoir contenir les islamistes de retour ».

Mais les organisations de la société civile ne l’entendent pas de cette oreille. « Non au retour des terroristes », clame-t-elle sur les réseaux sociaux.  C’est l’Union générale des travailleurs tunisiens (UGTT) qui se montre plus virulent sur le sujet. Dans un communiqué, le puissant syndicat des travailleurs dit s’opposer catégoriquement à l’éventualité d’une amnistie et estime que faire cela reviendra à transformer la Tunisie en « refuge » pour terroristes. « Accepter des terroristes repentis, c’est possible, mais uniquement en se basant sur cette loi », dit l’UGTT dans son communiqué en faisant allusion à la loi contre le terrorisme.

Mis sous pression, le gouvernement tunisien a tenu une réunion exceptionnelle pour étudier la question, occasion pour lui de nier l’existence d’une loi secrète d’amnistie ainsi que l’existence d’un accord, avec d’autres pays, pour le retour de ces terroristes.

En juillet 2015, l’Organisation des Nations Unies (ONU) estimait le nombre Tunisiens en zones de conflit à près de 6000, répartis entre la Syrie, l’Irak, la Libye et le Yémen. Une délégation tunisienne composée de juristes et de journalistes affirmait, quant à elle, qu’entre 7 000 et 8 000 terroristes tunisiens étaient en Syrie. Des chiffres différents de ceux des autorités syriennes qui ont parlé, en 2014, de quelques 10 000 combattants tunisiens sur leur territoire.

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