Togo : Validation des indicateurs devant servir à la mise en œuvre de l’ABDH dans les politiques de développement

Société Civile Médias
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(Société Civile Médias) – Définis en décembre dernier au cours de deux ateliers de renforcement des capacités sur l’Approche basée sur les droits de l’homme (ABDH) organisés par le CACIT à l’endroit des OSC, des médias et des acteurs étatiques, les indicateurs proposés lors de ces rencontres ont été validés ce jeudi 28 avril 2022 au cours d’une table ronde tenue à Lomé. Ces indicateurs serviront au suivi de la mise en œuvre de l’ABDH dans les programmes et politiques de développement de l’Etat togolais.

Organisés les 15, 16 et 17 décembre à l’endroit des organisations de la société civile et des médias, puis les 20, 21 et 22 décembre 2021 à l’endroit des acteurs étatiques, les deux ateliers ont permis de familiariser les participants sur l’ABDH et de la promouvoir pour sa prise en compte dans l’élaboration et le suivi des politiques et programmes de développement du Togo. Ils ont également permis de constituer un vivier d’acteurs engagés sur les thématiques de l’ABDH, le Contrôle citoyen de l’action publique (CCAP) et l’importance de la redevabilité des gouvernants.

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La table ronde de ce jour s’inscrit dans la continuité de ces deux ateliers et a rassemblé tous les acteurs qui y avaient participé ainsi que d’autres notamment des représentants des ministères, des corps diplomatiques et des institutions internationales et nationales.

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Alors que les participants avaient, ensemble avec le consultant, définis les indicateurs qui devront servir à la prise en compte de l’ABDH par les ministères sur la base des six domaines retenus, il s’est agi essentiellement, au cours de la table ronde de ce jeudi, de valider ces indicateurs proposés en décembre. Les domaines sur lesquels ils portent sont l’équité, égalité, genre et autonomisation de la femme ; l’éducation et la formation professionnelle ; la santé et l’amélioration du cadre de vie ; le développement local ; la protection sociale et civile ; la justice équitable et les droits humains.

« Cette table ronde est initiée afin de permettre, grâce à un travail de synergie, l’harmonisation desdits indicateurs pour une avancée vers la mise en œuvre de l’approche basée sur les droits de l’Homme dans les programmes et politiques de développement au Togo », précise Ghislain, Directeur exécutif du CACIT (Collectif des Associations Contre l’Impunité au Togo), d’après qui la portée et l’importance de la prise en compte de cette approche ne sont plus à démontrer.

Vue des participants à la table ronde

Ainsi donc, en plus d’avoir rendu disponibles les propositions d’indicateurs des participants, la table ronde a permis de disposer d’une version validée et harmonisée de ces derniers qui seront prêts à être utilisés pour le suivi de la mise en œuvre de l’ABDH dans les ministères togolais.

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« Le CACIT a un dispositif de collecte des données. Nous allons former les membres qui seront chargés d’interagir avec les ministères pour le suivi de la mise en œuvre de l’ABDH sur la base des indicateurs que nous avons élaborés. Le suivi se fera de façon périodique », indique Rachel Molley, responsable du Département de Protection des droits de l’Homme au CACIT, tout en se réjouissant de l’implication de l’ensemble des acteurs qui ont travaillé en synergie pour l’élaboration du document de plaidoyer.

« Nous attendons que ce document soit accepté par les différents ministères afin qu’ils puissent s’approprier l’ABDH. Tout développement sans les droits de l’homme n’en est pas un. Il faut donc que cette approche soit mise en œuvre véritablement au niveau gouvernemental. Nous attendons également de la société civile un accompagnement effectif pour que cette approche soit acceptée, utilisée, et mise en œuvre partout et par tous », conclut Mme Molley.

Photo de famille à l’ouverture de la rencontre

La table ronde, il faut le rappeler, a été organisée avec l’appui financier du National Endowment for Democracy (NED) dans le cadre de la deuxième phase du projet « Initiative pour le Contrôle Citoyen de l’Action Publique » (CCAP), et en collaboration avec le ministère des droits de l’Homme, de la Formation à la citoyenneté, des Relations avec les institutions de la république.