Togo : Un projet pour renforcer le réseautage des organisations de femmes et enclencher le féminisme dans la région de la Kara

Société Civile Médias
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(Société Civile Médias) – Bien que mobilisées en groupements, coopératives et associations pour mieux relever les défis qui se posent à elles, les organisations de femmes de la région de la Kara se heurtent toujours à de nombreux écueils, notamment en ce qui concerne leur fonctionnement. Une situation qui n’est pas sans conséquences sur l’atteinte de leurs objectifs. Porté par le Réseau des Associations de Femmes en Action pour le Développement (RAFAD) et financé par XOESE,  le Fonds pour les Femmes Francophones, le projet « Appui au leadership professionnel des organisations de femmes et de jeunes dans les 7 communes de Dankpen et de la Kozah pour renforcer le réseautage et enclencher le mouvement féministe des droits de la femme dans la région de la Kara » contribuera à renforcer leurs capacités.

Officiellement lancé le vendredi 8 juillet à Kara, ce projet cible les organisations de femmes de 7 communes à savoir : Dankpen 1, Dankpen 2 Dankpen 3 et Kozah 1, Kozah 2, Kozah 3, Kozah 4.  

A en croire les responsables du réseau RAFAD, il a pour objectif général de contribuer à la mise en place du mouvement féministe des droits des femmes dans la région de la Kara pour une égalité du genre.     

En effet, nombreux sont les problèmes auxquels sont confrontées les organisations de femmes de la région de la Kara. Ces problèmes, identifiés par RAFAD, sont notamment liés à la faiblesse de leur fonctionnement ; au très peu d’interactions qu’elles ont avec les autres organisations de la société civile ; au manque de capacités techniques et de ressources humaines capables de répondre aux opportunités pour leur émergence et leur autonomisation ; à l’insuffisance de compétences qui ne leur permet pas de mobiliser des ressources pour les activités de promotion des droits de la femme pour l’égalité du genre.

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« A cela s’ajoutent la non compréhension de l’importance du réseautage par ces organisations de femmes, le manque de compétence en ce qui concerne la gestion administrative et financière pour répondre efficacement aux opportunités de financements offertes par des partenaires techniques et financiers, et la non utilisation des TIC pour leur visibilité à travers le partage de leurs activités avec l’extérieur », indique Amida TCHAMDJA, Coordinatrice du Réseau. « Cette situation affecte les organisations de femmes et de filles qui ne sont pas visibles. Leurs actions pour les droits de la femme à petite échelle passent inaperçues et elles ne profitent pas des synergies, des expériences et de la mutualisation des compétences et des opportunités de financements. C’est ce qui justifie le présent projet », explique-t-elle.

D’un coût total de 10 000 euros, le projet porté par le réseau RAFAD vise deux objectifs clés. D’une part, il s’agira de renforcer les capacités des organisations de femmes des 7 communes ciblées en l’utilisation des TIC pour dynamiser leur réseautage et leur visibilité.

D’autre part, l’initiative permettra de renforcer leurs capacités sur la gestion administrative et financière et la vie associative pour leur professionnalisation nécessaire à l’accès aux opportunités d’appui des initiatives des mouvements féministes des droits de la femme.  

Le projet a été lancé en présence des autorités locales et traditionnelles, ainsi que des ONG et associations de femmes et de jeunes. L’objectif est de porter l’information à la connaissance des acteurs impliqués et l’ensemble de la population des communes cibles.

Créé en 2009, le réseau RAFAD s’est assigné la mission d’œuvrer à l’instauration d’une société juste et équitable où les femmes jouissent de leurs droits sociaux, économiques, culturels, s’épanouissent et œuvrent à l’émergence du RAFAD en tant qu’acteur incontournable de gestion des affaires féminines au Togo. Le Réseau intervient dans la formation et l’information pour la promotion et l’épanouissement de la femme, de l’éducation aux droits humains et la protection de l’environnement. Il a pour vision d’être un réseau de référence, un modèle dynamique d’épanouissement complet de la femme togolaise.

Photo de famille après le lancement du projet