Togo : Le G8 et SADD mobilisent des leaders pour la reconquête de la liberté syndicale

Société Civile Médias
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(Société Civile Médias) – Le Groupe des huit organisations de la société civile (G8) et l’ONG Solidarité et Action pour le Développement Durable (SADD) mobilisent le monde syndical pour son implication et contribution à la réforme de la loi sur la liberté d’association et de réunion au Togo. Une rencontre de deux jours, organisée à l’endroit des leaders syndicaux à Lomé, leur a permis de créer un espace citoyen d’échanges et de réflexion sur les réalités du droit d’exercice de la liberté syndicale, de la protection du droit syndical et du droit de négociation collective.

« Vous n’êtes pas sans savoir que depuis un certain temps, la question de la liberté syndicale et du droit de négociation collective se pose. Et aujourd’hui, les luttes syndicales sont confrontées à de nombreux défis que ce soit dans la zone franche, dans les mines ou carrières, dans les BTP avec les entreprises multinationales et surtout dans le secteur informel où la structuration du dialogue social, l’extension de la protection sociale et les droits du travail restent encore très balbutiants. Et donc les luttes syndicales sont confrontées à de nombreux défis », indique Yves Dossou, Coordinateur de l’ONG SADD.

D’après lui, l’atelier a été l’occasion de faire un état des lieux de la liberté syndicale, de la protection du droit syndical et du droit de négociation collective au Togo. Toutefois, il a également servi de cadre pour renforcer les capacités des leaders syndicaux afin de les amener à s’impliquer activement à la réforme de la loi sur la liberté d’association et de réunion au Togo.

« Il y a quelques semaines, le G8 a sorti un document de positionnement sur l’avant-projet de loi relative à la vie associative au Togo où on a constaté que certaines dispositions de ce texte sont liberticides. Et ça touche également les syndicats. D’où la nécessité de les rallier pour que la lutte soit commune et pour qu’ils puissent, eux aussi, apporter leurs contributions à cet avant-projet de loi comme le font les organisations de la société civile », explique M. Dossou.

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En plus d’avoir fait l’état des lieux de la liberté syndicale, de la protection du droit syndical et du droit de négociation collective au Togo, les participants à la rencontre se sont appropriés les lignes directrices sur la liberté d’association et de réunion de la commission africaine des droits de l’Homme de l’UA. Ils ont également été amenés à prendre conscience des besoins et implications réels de la modification de la loi sur la liberté associative conformément au contexte togolais.

Ils ont par ailleurs, fait une analyse des points d’attention des restrictions intervenues dans les pays ayant opéré des réformes sur la liberté d’association et défini une ligne de conduite pour la reconquête de la liberté syndicale.

« Au-delà de l’aspect état des lieux sur les conditions d’exercice de la liberté syndicale au Togo, nous avons défini un plan d’action qui va se dérouler sur plusieurs mois de façon à impliquer de manière très dynamique toutes les organisations syndicales de Lomé à Dapaong pour que tous apportent leurs contributions afin que la liberté syndicale devienne une réalité à nouveau dans notre pays. Les syndicats constituent les forces de proposition et de transformation sociale dans tout pays. Pour nous il est important qu’ils puissent aller à la reconquête de la liberté syndicale au Togo », estime Yves Dossou.