COVID-19 : Et si la société civile togolaise allait à l’école de l’e-action ?

luzdelsol668
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(Société Civile Média) – Bousculées par la pandémie du Covid-19, les organisations et entreprises tournent désormais au ralenti. C’est aussi le cas des organisations de la société civile togolaise. L’interdiction des grands rassemblements a donné un coup à la politique des activités sur le terrain et c’est le jour d’envisager l’action et les activités en ligne (e-actions). Si cette initiative semble être la meilleure piste pour assurer la continuité, elle est encore entravée.

Pourquoi l’e-action ?

En cette période de crise sanitaire et de confinement dû au coronavirus, le défi des organisations de la société civile (exclu les médias) et des entreprises est de continuer d’assurer la viabilité de leurs activités. On a pu observer au Togo et ailleurs sur le continent que les employés de plusieurs organisations sont en congés et que les services sont désormais fermés ou soumis à une stratégie de permanence. La mesure des congés, si elle semble être une précaution utile contre le COVID-19, n’est pas utile pour l’économie. L’e-action est donc le nouveau moyen mais aussi le nouveau défi auquel les organisations doivent faire face. S’il est mis en oeuvre, il devrait leur permettre de diversifier les moyens de travail. Il deviendra alors une stratégie gagnante en ce qui concerne l’organisation des activités.

L’e-action, plus efficace que les activités sur le terrain ?

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L’e-action, découverte désormais par plusieurs organisations, nécessite un investissement en infrastructure, notamment la mise en place d’un environnement numérique de travail.

Dans le contexte togolais, alors que les villes sont bouclées, elle permettra de continuer d’organiser les activités sur le terrain avec des moyens réduits et sans déplacement. Les réunions, dont la préparation et la mise en œuvre demandent des investissements en termes de déplacements…. La bonne vieille méthode des activités sur le terrain ne saurait être remplacée par des e-activités, mais dans le contexte actuel c’est une bonne piste pour continuer d’effectuer des activités qui peuvent aider les organisations à continuer d’être des acteurs de changement. Nous sommes peut-être arrivés à l’heure de la révolution qui amènera les organisations à mettre les moyens à l’oeuvre pour ne pas disparaître ou perdre en vitesse.

Lire aussi : Coronavirus, une opportunité pour améliorer notre environnement numérique du travail ?

L’e-action possible en Afrique ?

La situation engendrée par le COVID-19 est l’occasion pour les Etats africains surtout et leurs partenaires de mettre en place un environnement numérique de travail adapté. Cela passe par la facilité d’accès et le coût amoindri de la connexion internet. Les Etats africains devront en faire une politique parce que c’est une opportunité pour l’économie de faire face à de nouvelles habitudes.

En outre, en raison de leur caractère non lucratif, certaines organisations devraient bénéficier de conditions allégées d’accès à internet. Au Togo par exemple, CanalBox (fournisseur d’accès internet) soumet les organisations de la société civile aux mêmes conditions que les entreprises. Cette situation inégalitaire qui relève peut-être des conséquences d’une mauvaise évaluation. Elle devrait être corrigée pour faciliter l’abonnement des petites organisations.

L’Afrique est encore confronté aux problèmes de connectivité. Le taux de pénétration d’Internet n’est toujours pas satisfaisant. Les coûts sont exorbitants et la qualité de la connexion n’est pas toujours excellente. Cette situation n’est pas favorable à la mise en place d’espaces numériques de travail. Internet n’est plus un luxe, il est devenu un droit. Le droit à Internet fait désormais partie des droits de l’homme. La promotion de ce droit à tous par les Etats africains aura des effets bénéfiques sur l’économie. C’est un défi qui marchera avec l’économie et le rayonnement de la bonne gouvernance. L’Afrique peut relever le défi, pour le bonheur de sa population, de ses institutions, de son économie…et de sa bonne gouvernance.

(Tribune de Seyram ADIAKPO)

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