Togo : Pourquoi l’ACOSC-DED soutient-elle la modification constitutionnelle ?

Société Civile Médias
2 Min Read

(Société Civile Médias) – Alors que des partis d’opposition et plusieurs organisations de la société civile s’opposent farouchement à la modification constitutionnelle au Togo, l’Alliance Citoyenne des Organisations de la Société Civile pour la Démocratie et l’Etat de Droit (ACOSC-DED) apporte son soutien à l’initiative et aux députés à l’origine de ce changement.

Dans une déclaration rendue publique, l’ACOSC-DED a salué « le sens élevé de patriotisme » des initiateurs du projet, qualifiant la nouvelle Constitution de « digne des nations modernes démocratiques et émergentes ». L’organisation estime que la révision vise à doter le Togo d’un « arsenal juridique fondamental moderne » permettant de passer d’un régime semi-présidentiel à un régime parlementaire.

L’ACOSC-DED se dit favorable à ce changement, arguant que les systèmes démocratiques instaurés en Afrique dans les années 90 ont montré leurs limites. L’organisation a notamment critiqué le rôle du chef de l’Etat dans le système semi-présidentiel, source de « contestations, de pertes en vies humaines et de destructions massives ».

L’ACOSC-DED appelle « tous les acteurs politiques à apporter leur adhésion à ce texte historique et novateur », affirmant ne plus vouloir d’une Constitution « génératrice de conflits ». L’organisation a également appelé à une « grande mobilisation citoyenne » pour l’avènement de la nouvelle Constitution.

- Advertisement -

L’ACOSC-DED est composée d’associations telles que le Réseau Africain pour la Lutte Contre la Torture (RACTO), la Ligue Togolaise pour la Démocratie et la Bonne Gouvernance (LTDB) et le Mouvement des Journalistes Togolais pour la Transparence des Urnes (MJTU).

La sortie de l’organisation intervient après la création du front « Touche pas à ma constitution » par 16 organisations de la société civile et 19 partis politiques.

A noter que le chef de l’Etat togolais, qui devait promulguer la modification constitutionnelle, a renvoyé le texte au parlement ce vendredi 29 mars pour relecture.