(Société Civile Médias) – Au Togo, c’est à la prison civile de Lomé que le CACIT (Collectif des Associations Contre l’Impunité au Togo) et ses partenaires la CNDH (Commission Nationale des Droits de l’Homme), l’UCJG (Union Chrétienne des Jeunes Gens) et la SMPDD (Solidarité mondiale pour les personnes démunies et les détenus) ont célébré l’édition 2024 de la Journée internationale des droits de la femme. En plus d’avoir permis d’impliquer les Femmes SAP (Femmes Surveillantes de l’administration pénitentiaire) et les femmes privées de liberté à la célébration, cette journée d’activité a servi de cadre d’échange et de partage pour l’amélioration des conditions de détention des femmes détenues.
En dépit d’importantes mesures prises par les autorités pour l’amélioration, de manière générale, des conditions de détention au Togo, celles-ci demeurent difficiles, notamment pour les femmes détenues. Une préoccupation que le CACIT et ses partenaires prennent en compte.
La célébration de la JIF 2024 à la prison civile de Lomé a donc été pour eux l’occasion d’échanger avec les femmes SAP et les femmes détenues sur les « Règles de Bangkok ». Adoptées en décembre 2010 par l’Assemblée générale des Nations Unies, ces règles concernent le traitement des femmes détenues et les mesures non privatives de liberté pour les femmes délinquantes. Elles prennent en compte les besoins spécifiques et les caractéristiques des femmes dans le système de justice pénale.
« Les Règles de Bangkok visent à réduire l’emprisonnement des femmes dans le monde et à promouvoir des alternatives non privatives de liberté conçues pour répondre aux besoins des femmes et s’attaquer aux causes de leur délinquance », rappelle Rachel Molley, responsable du Département de la promotion des droits de l’Homme au CACIT. Les échanges ont donc permis aux femmes SAP et femmes détenues de mieux connaître les « Règles de Bankok » afin de les mettre en application. Les thématiques liées aux droits des femmes ont également été abordées.
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Promouvoir le droit au loisir des femmes détenues
La situation de détention dans laquelle se retrouvent les femmes constituant un stress permanent auquel elles font face, la journée d’intervention a également été marquée par une action visant à promouvoir le droit au loisir des femmes détenues.
Il s’agit d’un petit gala de football dont la finale a opposé les femmes SAP aux femmes détenues. Au terme du match, ce sont les femmes détenues qui ont enlevé le trophée.
L’activité s’est achevée par un geste de soutien aux détenues à travers une remise de don en vivres et non vivres composés de savons, détergents, eau de javel, sceaux, riz, huile etc.