(Société Civile Médias) – Au-delà d’avoir permis au public d’aller à la découverte du savoir-faire des boulangers, la deuxième édition de la « Fête du pain », organisée les 8 et 9 février à Lomé par l’Association pour Action de Solidarité Togo (APAS-Togo), a été marquée par un événement important : la signature solennelle de la ‘‘Charte des boulangers sans frontières’’. En quoi ladite charte sera utile pour les boulangers togolais ?
Signée entre la France, le Togo, le Bénin et le Ghana, cette charte entend instaurer un partenariat gagnant-gagnant entre les boulangers de ces 4 pays.
Dans les détails, elle permettra à ces acteurs d’avoir des échanges culturels autour du pain, notamment en ce qui concerne sa fabrication et sera bénéfique aux boulangers togolais dans la mesure où elle établit un cadre pour promouvoir des pratiques durables, éthiques et responsables dans l’industrie de la boulangerie.
La ‘‘Charte des boulangers sans frontières’’, c’est aussi des opportunités de découverte et d’apprentissage à l’extérieur pour les boulangers togolais.
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« Cette charte permettra aux boulangers d’effectuer des stages et de rencontrer leurs confrères des pays partenaires de la charte », explique David Fèvre, Maître artisan boulanger français, initiateur de la Charte.
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Tout en saluant l’initiative qui, selon lui, permettra aux professionnels de partager leurs expériences, leurs savoir-faire et les bonnes pratiques avec la jeune génération, Jerôme Frouté, Conseiller économique de l’Ambassade de France au Togo, estime qu’au-delà d’être notre alimentation quotidienne, le pain constitue un enjeu de sécurité alimentaire pour le Togo comme pour la France.
« Il s’agit d’un enjeu de souveraineté alimentaire, c’est aussi le symbole de notre identité alimentaire. Le pain, c’est la part du corps en tant qu’aliment mais aussi la part du cœur parce que le pain nous rend fier et nous rassemble », a souligné M. Frouté, justifiant ainsi la présence de l’Ambassade de France au Togo à la rencontre.
Promotrice du consommer local depuis plus de 20 ans déjà, l’Organisation pour l’Alimentation et le Développement local (OADEL) apporte, depuis 2009, son appui aux boulangers togolais en vue de contribuer à réduire la dépendance au blé et promouvoir les matières premières locales pour une consommation saine du pain. C’est donc logiquement qu’elle a apporter son soutien à la deuxième édition de la Fête du pain.
« C’est un grand plaisir pour nous d’appuyer ce genre d’initiative qui permet aux boulangers de professionnaliser leurs activités et surtout de se renforcer encore sur la manière dont ils peuvent panifier la production du pain avec les farines locales. Partager les expériences permet toujours d’améliorer le savoir-faire », fait savoir Farida Alabani, chargé de communication à l’ONG OADEL.
A noter qu’outre la signature de la ‘‘Charte des boulangers sans frontières’’, l’acte 2 de la Fête du pain a été marqué par des expositions, dégustations, concours et ateliers de formation pour les enfants pour les initier à la boulangerie. Il a également permis de renforcer les capacités de 30 boulangers au cours d’un atelier de formation organisé le 8 février.