Togo / Savanes : Le GF2D outille 30 animateurs de centres d’écoute pour une meilleure prise en charge des femmes et enfants victimes d’agression sexuelle

Société Civile Médias
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(Société Civile Médias) – Au Togo, le Groupe de Réflexion et d’Action Femmes, Démocratie et Développement (GF2D) renforce les capacités des animateurs de centres d’écoute de 6 communes de la région des Savanes. Ceci dans un contexte d’insécurité et de violence engendré par des incursions armées de plus en plus fréquentes dans le nord. C’est dans ce cadre qu’une trentaine de ces acteurs ont bénéficié d’une formation qui les rend désormais aptes à prendre en charge les violences basées sur le genre pour une meilleure protection des enfants et des femmes.

Lors de l’ouverture de l’atelier

Tenue à Kara du 19 au 22 décembre 2023, la formation s’inscrit dans le cadre du « Projet de protection des femmes et enfants contre les violences basées sur le genre en situation de conflits » mis en œuvre par le GF2D dans 6 communes de la région des Savanes avec l’appui financier de l’UNFPA. Elle a réuni des animateurs de centres d’écoute des communes Tone 4, Kpendjal Ouest 2, Kpendjal 1, Oti 2, Oti Sud 1.

D’après le GF2D, cette formation se justifie par la nécessité de protéger les populations des 6 commune en général, et plus particulièrement les femmes et les enfants, contre les violences engendrées par les incursions des groupes armés non identifiés sur le territoire togolais.

Lors des travaux

« Cette situation d’insécurité vient renforcer les défis sociaux qui se posent à la région des Savanes, avec des conséquences sur les plus vulnérables, notamment les femmes et les enfants qui étaient déjà confrontés à différentes sortes de violences ainsi que des abus et exploitations sexuelles », explique Michelle Aguey, secrétaire générale du GF2D.

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« Nous avons donc trouvé nécessaire d’outiller ces parajuristes, l’idée étant de les rendre capables de prendre en charge toutes les victimes de violences en particulier les femmes et les filles », indique Mme Aguey.

Durant quatre jours, les participants à l’atelier ont été formés sur des thématiques liés aux droits humains, au genre, aux violences basées sur le genre et aux différentes prises en charge, à la protection juridique des femmes contre les violences faites aux femmes et aux filles.

Lors des travaux de groupe

Alors que les victimes de violences ont besoin d’être soutenu, les animateurs de centres d’écoute ont été outillés sur leur référencement pour les prises en charge psychosociale, psychologique, médicale et judiciaire.

Par ailleurs, les bénéficiaires de cette formation seront appuyés dans l’organisation des séances de sensibilisation et d’éducation sur les VBG et mécanismes de prise en charge. Aussi, certains d’entre eux ont été identifiés et formés pour l’animation d’émissions radiophoniques et la communication autour des numéros utiles pour le signalement des VBG.

Responsable du centre d’écoute du GF2D à Timbou, Julienne Mayonou reconnait avoir élargi ses connaissances grâce à cette formation.

Photo de famille

« Avant que je ne vienne à cet atelier, il y a plusieurs notions que j’ignorais. Mais grâce à cette formation, je repars avec beaucoup de connaissances pour moi-même, pour ma communauté et pour toutes les personnes qui viendront au centre d’écoute en tant que victimes. J’ai eu un peu plus de connaissances sur comment les accueillir, les accompagner et les référer », se réjouit-elle.

Madja Kpikpale, animateur de centre d’écoute à Pogno (commune Kpendjal 2), espère de son côté que son travail aura plus d’impacts grâce aux connaissances reçues lors de cette formation et qu’il saura au mieux mobiliser les hommes autour de cette mission en les sensibilisant sur la masculinité positive en vue de réduire les VBG.