Togo / CEJP : Consolidation à la citoyenneté et à la solidarité, la phase 2 du projet CECS s’élargit à 14 nouvelles communes  

Jean de Dieu SOVON
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(Société Civile Médias) – Fort de la réussite de sa première phase, le projet « Consolidation de l’engagement des leaders d’opinion, des femmes et des jeunes à la citoyenneté et à la solidarité (CECS) » va se poursuivre avec une deuxième. Portée par le Conseil épiscopal justice et paix (CEJP Togo), cette initiative entend promouvoir le vivre ensemble en améliorant la cohésion sociale dans les 7 diocèses du Togo, précisément dans 28 communes ciblées (14 nouvelles et 14 anciennement touchées par la phase 1).

Le projet CECS phase 2 reçoit l’appui financier de Misereor et Secours catholique Caritas France à hauteur de 435.675.820 FCFA et sera réalisé sur la période d’octobre 2023 à septembre 2026, soit pour une durée de 3 ans.

« Il s’agit d’organiser nos communautés pour que tous les citoyens participent à la vie de leurs communes et pour favoriser le vivre ensemble dans toutes nos communes et partant de là, dans tout le Togo », explique l’Abbé Dieudonné Bantaguete, secrétaire général du CEJP.

Table d’honneur lors du lancement du projet

« Pour toucher ces communautés, nous allons, en premier lieu, former les formateurs en cohésion sociale. Il s’agira des leaders d’opinions et leaders communautaires qui pourront divulguer ces messages à leur tour dans les communes », a indiqué l’Abbé Dieudonné Bantaguete, secrétaire général de CEJP.

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Spécifiquement, le projet veut faire de 1260 leaders d’opinion, femmes et jeunes, des acteurs qui travaillent pour le vivre ensemble et la participation citoyenne dans les 28 communes bénéficiaires. Il est aussi question de renforcer le rôle des jeunes et enfants du réseau des Héritiers de Mandela (HdM) mis en place par le CEJP et des Clubs de justice et de paix (CJP) dans la promotion de la non-violence et des valeurs citoyennes auprès de leurs pairs dans 7 diocèses.

Vue, en partie, des participants au lancement du projet

Selon François-Xavier Lamboni, chargé de projet au CEJP, cette seconde phase du projet CECS va toucher 3360 personnes directes.

« A ce niveau, on note plusieurs couches sociales qui sont les principales cibles. Il s’agit de 560 femmes et jeunes de 14 nouvelles communes (artisans, agropastoraux, revendeurs-ses, acteurs religieux) ; 280 leaders religieux de ces mêmes collectivités (responsables des partis politiques, élus locaux, leaders religieux et communautaires, OSC, forces de l’ordre et de sécurité) ; 420 leaders communautaires, femmes et jeunes des 14 communes couvertes par la phase 1 ; 2100 enfants et jeunes du réseau HdM CJP. Cette phase cible également 33 600 participants indirects », précise François-Xavier Lamboni.

En ce qui concerne les activités inscrites à l’agenda du projet, on en note plusieurs à savoir des séances de formation des acteurs communautaires sur les thématiques de cohésion sociale et citoyenneté-civisme, la mise en place de 14 nouveaux Comités locaux de gouvernance participative (CLGP). Il est également prévu des fora de 28 CLGP sur la participation citoyenne, la décentralisation et le développement local ainsi que des rencontres de dialogue et de concertation entre les autorités et les populations.

Par ailleurs, un concours de plaidoirie, slam, dessin, sketch, contes/histoires ; une campagne digitale de promotion des valeurs civiques et citoyennes ; un camp national de jeunes HdM de même que des émissions radiophoniques sont également inscrits dans l’agenda de cette deuxième phase du projet CECS.

A en croire des témoignages, la première phase du projet a permis l’amélioration de la cohésion sociale, de la citoyenneté responsable et de la solidarité notamment dans le diocèse de Kara où l’initiative a permis de renforcer la cohésion entre des groupes ethniques et entre des communautés.

Photo de famille à la fin du lancement du projet

La cérémonie de lancement de la phase 2 du projet CECS s’est déroulé le jeudi 7 décembre dernier et a connu la participation de Agano Koffi, représentant du ministre en charge de la Formation à la Citoyenneté ; de Col. Béléi Bédiani, représentant du ministre en charge de la Décentralisation ou encore de Lakmon Laounwi, représentant du ministre de la Protection civile.