Togo – 5e Forum Harmattan :  Globalisation et digitalisation, quels impacts sur la migration des jeunes ?

Jean de Dieu SOVON
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(Société Civile Médias) – Alors que l’Afrique subit de plein fouet les conséquences du phénomène de la migration, il est urgent qu’on rappelle aux jeunes du continent la nécessité de prendre les bonnes décisions avant d’entamer tout projet de migration. C’est ce à quoi s’attelle la 5e édition du Forum Harmattan qui se tient du 21 au 23 novembre à Lomé. La rencontre est organisée par la Clinique d’Expertise Juridique et Sociale (CEJUS) en collaboration avec diverses organisations dont le Centre d’Etudes et de Recherches pour le Développemebt Intégral (CERDI)

Table d’honneur de la conférence

L’initiative est placée cette année sous le thème « Les migrations à l’ère de la globalisation et de la digitalisation: quel impact sur le devenir des jeunes et le développement durable ». Elle vise à aider à une prise de conscience collective autour des enjeux liés aux migrations ainsi que ses corrélations avec d’autres notions connexes, notamment la mondialisation, le digital et le développement durable.

« Les nouvelles technologies changent un peu la face des mobilités humaines, facilitent les mouvements humains, participent à aggraver les trafics. Ces quelques jours de réflexion nous permettront, dans une dimension pluridisciplinaire, de recueillir les points de vue d’experts, de spécialistes de la question, de théoriciens et praticiens pour qu’ils puissent nous expliquer les différents enjeux aujourd’hui et trouver des pistes d’actions », fait savoir Dieudonné Kossi, Directeur Exécutif de la CEJUS.

Vue partielle des participants au Forum

Selon M. Kossi, ces trois jours de discussions seront l’occasion de susciter une réflexion-action pluridisciplinaire et pluri-acteurs autour des questions migratoires en lien avec la jeunesse dans le contexte de la mondialisation, de la digitalisation et d’interroger l’impact de la digitalisation du monde sur les paradigmes de développement du monde axés sur le développement durable.

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Il sera aussi question d’aider à définir les stratégies d’une lutte concertée et synergique contre la traite des êtres humains, le trafic illicite des migrants, ainsi que les différentes formes d’exploitation des vulnérabilités des migrants, y compris à travers le digital. Il s’agira également d’aider à une meilleure prise en compte des vulnérabilités dans les politiques ou stratégies de protection des migrants.

Photo de famille

Le phénomène de la migration ne peut être contré car le monde assiste chaque jour à des mobilités d’hommes, femmes et d’enfants entre les États et les continents. Bien que le souhait de tous est que l’aventure se passe dans de meilleures conditions, l’on assiste parfois à des drames, pour ceux qui choisissent des voies illégales. Pour Dr Seidick Abba, journaliste et écrivain, analyste de l’actualité africaine et spécialiste du Sahel, malgré que le phénomène présente des avantages et des inconvénients, la meilleure tendance est de la prendre comme une opportunité.

« La migration, lorsqu’elle est bien pensée entre le pays de départ, le pays de transit et le pays d’arrivée, peut être un facteur de progrès économique et créatrice de richesses et donc, un facteur de développement. Elle est aussi un facteur de renforcement de la cohésion sociale, puisque le migrant arrive dans le pays d’accueil avec sa culture, ses valeurs, et au contact du pays d’accueil, il apprend et il fait apprendre », soutient-il.

Premier panel du forum

Quelles sont les voies et moyens pour placer les jeunes au cœur de toute politique migratoire aussi bien dans les pays de transit, que dans les pays d’arrivée, afin qu’ils soient traités de manière digne et que leurs droits soient garantis et reconnus ? Les grandes réflexions essayeront d’apporter des pistes de solutions et recommandations à cette grande question durant ces trois jours.

Les recommandations issues du forum seront soumises, sous forme de plaidoyer, aux pouvoirs publics, partenaires publics au développement ainsi qu’aux organisations de la société civile pour une mise en œuvre.

Notons que le premier panel du Forum a été présidé par Ghislain Nyaku, président du CERDI.