(Société Civile Médias) – Initié sur recommandation de la Commission Vérité Justice Réconciliation (CVJR), le volet réparations communautaires et collectives sont l’une des principales missions du Haut-commissariat à la réconciliation et au renforcement de l’unité nationale (HCRRUN). Dans le cadre de la mise de cette mission, l’institution veut impliquer beaucoup plus les hommes de médias afin de mettre ces derniers au même niveau d’informations sur les actions déjà réalisées par le HCRRUN sur ce volet. C’est dans ce cadre que s’était tenu du 14 au 16 novembre 2023, les ateliers de renforcement de capacités des professionnels des médias sur les réparations communautaires et collectives.
Débutée le 14 novembre avec des journalistes des radios et télévisions, la formation s’est poursuivie le 15 novembre avec ceux de la presse écrite avant d’être clôturée ce 16 novembre avec des journalistes de la presse en ligne. L’initiative vise à donner aux participants des outils nécessaires pour faire une communication efficace.
« Cette formation doit nous aider en tant que professionnels des médias à communiquer de manière claire et précise sur les questions liées aux réparations communautaires et collectives », a rappelé Yolande Lovi, chargée de communication du HCRRUN.
De façon spécifique, il était question, au cours de l’atelier, d’informer les professionnels des médias sur l’esprit de la recommandation 54 portant sur les réparations communautaires et collectives ; de les renseigner sur la méthodologie de mise en œuvre des réparations communautaires et collectives par le HCRRUN ; de faire part aux médias des actions déjà réalisées par le HCRRUN sur le volet des réparations communautaires et collectives ; et de discuter des stratégies par lesquelles les médias peuvent accompagner le HCRRUN dans la mise en œuvre des réparations communautaires et collectives en vue de l’adhésion des populations au Programme de réparation.
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La rencontre, modérée par l’ancien Premier ministre et conseiller spécial de la présidente du HCRRUN, Me Joseph Kokou Koffigoh, était centrée sur trois communications qui ont été suivies d’échanges et discussions. Les thématiques étaient, entre autres, « Généralités sur les fonctions et attributions des professionnels des médias », « Approche méthodologique de mise en œuvre des réparations communautaires et collectives par le HCRRUN » et « Mise en œuvre des réparations communautaires et collectives et place des journalistes dans le contexte de justice transitionnelle au Togo ». Respectivement, elles ont été développées par Badjibassa Babaka, membre de la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (HAAC), Antoinette Mbrou, assistante principale au HCRRUN et Dr Evalo Wiyao, 1er rapporteur de l’institution.
Dans sa communication, le rapporteur à la HAAC a invité les journalistes à accompagner l’institution en proposant une stratégie, des canaux de diffusion par leurs organes des réalisations du HCRRUN.
« Il s’agira ici d’un partenariat qui devrait vous ouvrir largement les portes du Haut Conseil pour tout besoin d’information. Un partenariat gagnant pour les médias, le HCRRUN et les populations, conformément aux missions qui sont celles de la presse », a indiqué Badibassa Babaka.
Antoinette Mbrou a, quant à elle, rappelé aux hommes de médias que les réparations communautaires et collectives peuvent prendre la forme d’œuvres d’utilité publique ou de projets de développement et doivent être distinguées de projets ordinaires de l’Etat. Elle a tout de même précisé que la communauté concernée est vivement impliquée dans l’exécution des travaux.
« Sont bénéficiaires de ces réparations, les communautés victimes des violences politiques de 1958 à 2005. Le but est de fédérer les composantes des communautés recensées autour des intérêts communs, de les apaiser et de contribuer in fine à une cicatrisation collective des blessures et des violations dont elles ont été victimes », a-t-elle fait savoir.
Notons que le HCRRUN a déjà réalisé plusieurs projets liés aux réparations communautaires et collectives dont une fontaine de la réconciliation à Barkoissi; une école à Pouwèdèwou, un centre socio-médical à Niki-Niki. D’autres actions sont prévues pour l’année 2024.