Togo : L’OADEL et l’UROPC-M sensibilisent pour le retour du Voandzou et du Pois d’Angole dans les habitudes alimentaires

Société Civile Médias
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(Société Civile Médias) – Autrefois prisés, le voandzou et le pois d’angole ont fini par disparaitre des habitudes alimentaires des Togolais, alors qu’ils sont riches en valeur nutritive. A l’OADEL et à l’UROPC-M, on veut redonner aux populations le goût de consommer ces deux aliments. C’est l’objectif visé par la séance de sensibilisation et de dégustation de produits et mets locaux à base de ces deux légumineuses, organisée conjointement par les deux structures ce mercredi 8 novembre à Lomé.

M. Tata AMETOENYENOU s’adressant aux participants

Pour Kodjo NOUMOUVI, coordonnateur de l’UROPC-M (Union régionale des organisations de producteurs de céréales de la région Maritime), la disparition du voandzou et du pois d’angole des habitudes alimentaires des Togolais s’explique par certaines raisons.

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Vue partielle du public présent à la séance de sensibilisation et de dégustation

« L’une des raisons souvent évoquées pour expliquer l’abandon de ces deux aliments est qu’ils ne cuisent pas vite. Mais en réalité, c’est la méconnaissance des techniques de cuisson qui amène les gens à cette conclusion », indique-t-il. « Et comme on ne les consomme plus, les agriculteurs aussi ne les produisent plus, ce qui amène à la disparition de ces deux légumineuses au fil des années », déplore M. NOUMONVI.

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Le public a eu l’occasion de s’exprimer

La séance de sensibilisation et de dégustation visait donc à rappeler aux participants les bons souvenirs et les bienfaits de ces deux aliments pour la santé et à les amener à les intégrer désormais dans leur habitude alimentaire.

« Une fois le constat fait, nous avons jugé nécessaire d’aller à la rencontre des gens pour leur parler des bienfaits de ces aliments, éveiller leur papille et permettre à ceux qui les ont consommés dans le passé de savoir qu’ils existent toujours et d’aller en chercher sur le marché. Et pour les personnes jeunes qui n’en ont jamais mangé, nous souhaitons qu’ils fassent l’effort de commencer par l’incorporer dans leur alimentation parce que le pois d’angole et le voandzou sont très riches en nutriments et très bons pour notre santé », fait savoir le coordonnateur de l’UROPC-M.

Vue, ici, de mets faits à base de voandzou et de pois d’angole

Directeur exécutif de l’ONG OADEL, Tata AMETOENYENOU a une nouvelle fois saisi l’occasion de cette rencontre pour éclairer le public sur l’importance de privilégier les produits locaux dans les habitudes alimentaires pour bien manger et avoir une bonne santé.

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Un autre met fait à base des légumineuses

La sensibilisation, il faut le rappeler, a été suivie d’une dégustation de produits et mets locaux faits à base du voandzou et du pois d’angole. Cette dégustation a permis à ceux qui connaissaient déjà ces légumineuses de se remémorer leur bon goût et à la jeune génération de les découvrir.

Séance de dégustation

A noter que le pois d’angole se caractérise par son apport calorique et sa valeur nutritive. Selon les recherches, il contient des niveaux élevés de protéines et d’importants acides aminés (méthionine, lysine et tryptophane) et contribue à lutter contre les troubles de la digestion et la drépanocytose entre autres.

Quant au voandzou, il est riche en éléments minéraux, en vitamines (notamment C) et en protéines. Il permet de traiter naturellement les hémorragies et a des vertus aphrodisiaques.