Extrémisme violent : Après 36 mois de renforcement de la résilience du Togo, WANEP à l’heure du bilan

Société Civile Médias
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(Société Civile Médias) – Réalisé de septembre 2020 à août 2023, en partenariat avec le Comité Interministériel de Prévention et de Lutte contre l’Extrémisme Violent (CIPLEV), le projet « Renforcement de la résilience du Togo face à l’extrémisme violent dans un contexte d’insécurité sous-régionale » est à l’heure de son bilan. Un bilan dressé ce mardi 29 août 2023 lors d’un atelier de restitution et de validation des résultats de l’évaluation finale de cette initiative portée par la branche togolaise du Réseau Ouest-africain pour l’édification de la paix (WANEP-Togo).

Table d’honneur à l’ouverture de l’atelier

La rencontre, qui a vu la participation des parties prenantes, visait à permettre à celles-ci d’apprécier les effets induits par la mise en œuvre de ce projet lancé il y a 36 mois avec l’objectif d’appuyer exclusivement les activités du Comité Interministériel de Prévention et de Lutte contre l’Extrémisme Violent (CIPLEV) ainsi que ces comités préfectoraux et cantonaux.

Commanditée à la fin de la mise la mise en œuvre des activités prévues, l’ évaluation finale a permis d’examiner le progrès réalisé, d’apprécier les effets du projet et de tirer les leçons pour la suite de l’œuvre de la prévention de l’extrémisme violent au Togo.

Vue des participants à l’atelier

Dans les détails, il s’agissait de mesurer la manière dont le projet a contribué à l’atteinte des objectifs escomptés ; de faire ressortir et de documenter les enseignements tirés ; puis de faire des recommandations à prendre en compte par tous les acteurs impliqués pour une meilleure planification d’actions futures.

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L’atelier de restitution et de validation de ce mardi 29 août a donc permis aux parties prenantes de passer au peigne fin le rapport d’évaluation, d’échanger longuement sur son contenu, de relever les leçons tirées de la mise en œuvre du projet, puis de valider le document.

« L’atelier nous a permis globalement de voir ce qu’on a pu faire durant les 36 mois de mise en oeuvre du projet, ce qu’on n’a pas pu faire, qu’est-ce qu’on a réussi, là où on a échoué. Tout cela pour tirer des leçons et capitaliser pour l’avenir », indique Kokou Logossou, trésorier général de WANEP-Togo.

Retour sur les activités clés du projet

Selon Franck Gafan, chef projet, l’initiative a permis de mener trois catégories d’activités.

La première catégorie d’activité a permis de faciliter le processus d’élaboration et d’adoption de la stratégie nationale de prévention et de lutte contre l’extrémisme violent. Cette activité très phare doit constituer la fondation de toutes les activités pour la prévention et la lutte contre l’extrémisme violent au Togo.

Dans le même sens, on peut mentionner la mise en place d’un mécanisme d’alerte précoce qui est un outil important pour la collecte des données, leur analyse et la prise des décisions idoines pour la prévention et la lutte contre l’extrémisme violent.

La deuxième catégorie d’activités a consisté à faciliter le dialogue communautaire avec les acteurs à savoir les leaders religieux, traditionnels, les groupes de jeunes et de femmes et les médias dans les différentes communes et régions du Togo, notamment la région Centrale, de la Kara et des Savanes.

Photo de famille

La troisième et dernière catégorie d’activités a consisté à appuyer un certain nombre de catégories de jeunes et de femmes dans le Kpendjal ou encore le Tandjouaré et l’Oti-Sud.

« Les groupements auxquels appartiennent ces couches ont été formés sur les techniques de gestion de leurs coopératives et sur comment ils peuvent faire le dialogue en leur sein pour promouvoir et favoriser la cohésion sociale. Et comme se sont des producteurs et des éleveurs, ont leur a octroyé des kits pour leur permettre de renforcer leurs activités », explique le Chef-projet.

A noter que le projet a reçu l’appui financier du département d’Etat américain à hauteur de 250 000 dollars (environ 150 millions de Fcfa).