(Société Civile Média) – La branche togolaise du Réseau Ouest Africain pour l’Edification de la Paix (WANEP-Togo) veut apporter sa part de contribution à la stratégie de prévention et de lutte contre l’extrémisme violent mis en place par le gouvernement togolais. Il a, à cet effet, officiellement lancé deux projets ce mardi à Lomé. Les deux initiatives reçoivent l’appui financier du département d’Etat américain.
Intitulé «Techcamp sur la cohésion sociale et la lutte contre la désinformation en Afrique de l’ouest », le premier projet couvre une période de 11 mois, soit de septembre 2020 à juillet 2021. Son objectif est de contribuer à la réduction des Fake News et de renforcer la cohésion sociale en Afrique de l’Ouest avec l’implication de jeunes acteurs des médias et des réseaux sociaux venant de la Côte d’Ivoire, du Bénin, de la Guinée Conakry et du Togo. Cette initiative cible 40 jeunes acteurs du web de la sous-région et est financé à hauteur de 90 000 dollars américains (environ 54 millions de Fcfa).
Le second projet, dénommé «Renforcement de la résilience nationale du Togo face à l’extrémisme et à la violence dans un contexte d’insécurité sous-régionale », entend appuyer exclusivement les activités du Comité Interministériel de Prévention et de Lutte contre l’Extrémisme Violent (CIPLEV) ainsi que ces comités préfectoraux et cantonaux. Il s’étale sur une durée de 36 mois avec un budget de 250 000 dollars américains (environ 150 millions de Fcfa). Le CIPLEV, il faut le rappeler, a été mis en place par le Togo en mai 2019 et a pour mission d’œuvrer à éradiquer ou à réduire sensiblement la propagation de l’extrémisme violent.
« L’objectif de ce lancement officiel est de partager avec les acteurs, en particulier les parties prenantes, des informations sur les deux projets et les modalités de leur mise en œuvre. Il s’agit, plus particulièrement, de communiquer autour des résultats attendus à l’issue de la mise en œuvre de ces deux projets et de recueillir des idées et stratégies en vue d’une bonne réalisation de ces deux projets », explique Marcelline MENSAH-PIERUCCI, présidente du conseil d’administration de WANEP-Togo.
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Pour Eric William STROMAYER, ambassadeur des Etats-Unis au Togo, le financement des deux projets par le département d’Etat américain se justifie par le souci d’éviter les fausses nouvelles, souvent à la base de l’extrémisme violent et d’appuyer l’action des forces de sécurité.
« Nous devons batir des ponts de collaboration et de communication entre les forces de sécurité, les autorités gouvernementales, les chefs religieux, les jeunes, les femmes et les groupes de la société civile pour consolider la dynamique unitaire du travail de prévention, c’est essentiel. C’est en ce sens que les projets que nous lançons ce jour sont important afin de contribuer à faire du Togo un pays plus stable, plus sûr et plus démocratique », a-t-il indiqué.
Pour le Lieutenant-Colonel AKOBI, représentant du ministre en charge de la sécurité à la cérémonie, les deux projets viennent renforcer l’engagement commun des Togolais dans la lutte contre l’extrémisme violent et contribuer au renforcement de la cohésion sociale.
Le WANEP-Togo, il faut le rappeler, est engagée depuis 18 ans au Togo dans les actions de prévention, de gestion, de résolution et de transformation des conflits.