Togo : 60 membres d’OSC renforcent leurs capacités pour une meilleure protection des droits des personnes vulnérables

Société Civile Médias
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(Société Civile Médias) – Au Togo, 60 participants issus d’organisations de la société civile du District Autonome du Grand Lomé reçoivent des connaissances sur les mécanismes nationaux, régionaux et internationaux de protection contre les violations et abus des droits de l’Homme. Initiative du GF2D et de la CTDDH, la formation se situe dans le cadre du projet « Ensemble pour les droits des femmes, des personnes vulnérables et marginalisées par la vulgarisation des procédures de saisine des mécanismes internationaux des droits humains » mis en œuvre depuis octobre 2022 avec l’appui financier de l’Ambassade des Etats-Unis au Togo.

Ce projet porté par le Groupe de réflexion et d’action, Femme Démocratie et Développement et la Coalition Togolaise des Défenseurs des Droits Humains, a pour objectif de « soutenir les droits de l’homme et les libertés fondamentales des membres des groupes les plus vulnérables du Togo ». Dans les détails, l’initiative entend renforcer les capacités des groupes marginalisés et vulnérables, dont les droits sont souvent violés pour qu’ils puissent saisir les mécanismes nationaux, régionaux et internationaux de protection des droits de l’Homme afin de lutter contre la discrimination et les abus.

C’est dans ce cadre qu’une série de formation a été organisée à l’intention des membres d’OSC des régions des Savanes, Kara, Centrale et Plateaux.

La présente formation, ouverte le lundi 21 août et qui s’achève ce mercredi, regroupe des acteurs issus d’organisations de femmes, de personnes handicapées, de défense des droits humains, de jeunes et populations clés du District autonome du Grand Lomé.

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D’après Michèle Aguey, Secrétaire générale du GF2D, elle a été l’occasion de familiariser les organisations participantes sur les instruments juridiques et les mécanismes de protection des droits des personnes vulnérables et marginalisées afin de leur permettre d’en avoir une meilleure connaissance.

« La formation a permis de passer en revue les mécanismes internationaux de protection des droits de l’homme des Nations Unies, les procédures spéciales des Nations Unies, les procédures d’alerte précoce, le système africain de protection des droits humains ou encore les opportunités et défis liés à l’engagement auprès de la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples. Les cours africaines des droits de l’homme appuyé de l’expérience de la Cour de justice de la Cedeao, ainsi que les mécanismes nationaux de protection des droits humains ont également fait l’objet de communication au cours de la formation, de même que le rôle des organisations de la société civile dans la protection des droits des personnes vulnérables », indique Mme Aguey.

La rencontre a également permis d’outiller les participants sur les procédures de saisine des mécanismes nationaux, régionaux et internationaux de protection des droits de l’Homme. Ce qui fait qu’ils sont désormais habilités à faire recours à ces mécanismes pour une meilleure protection des droits des personnes vulnérables et marginalisées.

Un autre avantage issu de cette formation est la mise en place de comités régionaux de collecte et de documentation des cas d’abus et de violations des droits des personnes vulnérables et marginalisées.

A noter que le projet prévoit également l’élaboration d’un plan de contingence et de guides juridiques, de même que l’organisation d’une campagne digitale pour sensibiliser la population sur les mécanismes de saisine.

La formation, il faut le rappeler, a été assurée par des personnes ressources bénéficiaires de la formation des formateurs organisée en mars dernier lors du lancement du projet à Kpalimé.