Togo / GF2D-CTDDH : Un projet pour renforcer la protection des membres des groupes vulnérables contre les abus et violations des droits humains

Société Civile Médias
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(Société Civile Médias) – Au Togo, le GF2D et la CTDDH travailleront à renforcer la protection des membres des groupes vulnérables et marginalisés contre les abus et violation des droits humains. Ce sera par le biais du projet « Ensemble pour les droits des femmes, des personnes vulnérables et marginalisées par la vulgarisation des procédures de saisine des mécanismes internationaux des droits humains ». L’initiative, financée par l’Ambassade des Etats-Unis au Togo, a été officiellement lancée le jeudi 23 mars à Kpalimé. C’était en marge d’un atelier de formation de cinq jours, organisé à l’intention des membres des organisations de défense des droits humains engagés dans la protection des droits des personnes vulnérables sur les mécanismes nationaux, africains et onusiens des droits de l’homme.

Table d’honneur lors du lancement du projet

« Soutenir les droits de l’homme et les libertés fondamentales des membres des groupes les plus vulnérables du Togo », tel est l’objectif que vise le Groupe de réflexion et d’action, Femme Démocratie et Développement et la Coalition Togolaise des Défenseurs des Droits Humains à travers ce projet.

Alors que les groupes marginalisés et vulnérables, dont les droits sont souvent violés, ont du mal à se servir des mécanismes de protection, il s’agira de renforcer leurs capacités pour qu’ils puissent saisir ces mécanismes afin de lutter contre la discrimination et les abus.

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« Comme nous le savons tous, le Togo est partie prenante à plusieurs instruments internationaux de protection des droits de l’homme et a entrepris des efforts pour rendre les textes juridiques nationaux conformes aux standards internationaux de droits de l’homme. Les différentes actions contribuent à l’instauration d’un environnement favorable au respect des droits humains pour tous et toutes. Toutefois, il est noté la persistance des atteintes aux droits de certaines catégories de personnes sans que ces personnes aient la possibilité d’accéder aux mécanismes de protection existants. L’une des raisons de l’absence de recours à ces mécanismes est la méconnaissance, soit de leur existence, soit de leurs procédures de saisine par les défenseurs de droits de l’Homme. La CTDDH et le GF2D ont initié cette action pour combler ce déficit », explique Michèle Aguey, Secrétaire générale du GF2D.

D’après Mme Aguey, l’initiative permettra aux deux organisations de mettre en œuvre des activités de formation, d’information et de documentation dont la finalité est de renforcer la protection des membres des groupes vulnérables et marginalisés contre les abus et violation des droits humains.

Une phase de la formation

Pour Hannah Eagleton, Chargée de la section économique et politique à l’Ambassade des Etats-Unis au Togo, l’appui de leur structure au GF2D et à la CTDDH pour la mise en œuvre de ce projet se justifie par le fait que les droits fondamentaux ne pourraient être retirés à certains groupes défavorisés, jugés sur leur statut social, leur sexe, leur orientation sexuelle et d’autres facteurs indépendants de leur volonté.

« Nous avons tous le droit, non seulement d’exister, mais aussi de vivre et de jouir pleinement de la vie, sous la protection des institutions nationales, régionales, et internationales (…) Parce que les citoyens des groupes marginalisés sont des humains, ils ont tous des droits qui doivent être respectés. C’est pourquoi nous tenons à lutter contre la discrimination et les violations des droits humains et les abus à l’encontre des groupes vulnérables de la société pour donner à tous, l’espoir d’un monde juste et égal », a-t-elle indiqué.

Une autre étape de la formation

Formation des formateurs issus des ODDH

Dans le cadre de la mise en œuvre du projet, un atelier de renforcement de capacités a été organisé à l’intention des membres de la société civile engagés dans la protection des droits des personnes vulnérables et ayant une connaissance plus ou moins avérée des instruments et mécanismes des droits de l’homme. Commencé le lundi 20 mars à Kpalimé, cette rencontre de cinq jours s’est achevée ce vendredi 24 mars.

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Lors des travaux de groupe

L’atelier de formation a réuni 25 défenseurs de droits humains représentant différentes catégories de personnes vulnérables et marginalisées notamment les personnes âgées, les enfants, les femmes, les personnes handicapées, les organisations identitaires ou encore les personnes atteintes d’albinisme.

En plus d’avoir été outillés sur les différents mécanismes nationaux, africains et onusiens des droits de l’homme, ils ont également été éclairés sur les critères et conditions de saisine des procédures spéciales, notamment pour les plaintes individuelles.

‘‘Vue globale du système africain de protection des droits humains’’; ‘‘s’engager auprès de la commission africaine des droits de l’homme et des peuples : opportunités et défis’’ ; ‘‘les mécanismes internationaux de protection des droits  de l’homme des Nations Unies’’ ; ‘‘Rôle des organisations de la société civile dans la protection des droits des personnes vulnérables’’ ; ‘‘Documentation des cas de violation des droits des personnes vulnérables et marginalisées : Mise en place des mécanismes régionaux de collecte de données’’, tels sont, entre autres, les modules qui ont été développés par les formateurs lors de cet atelier.

Outre cette première activité, d’autres sont prévues dans le cadre de la mise en œuvre du projet. Selon Bayi Adékambi, Coordinatrice des programmes du GF2D, il s’agit notamment de l’élaboration d’un plan de contingence et de guides juridiques, l’organisation d’une campagne digitale pour sensibiliser la population sur les mécanismes de saisine. Il est également prévu d’autres formations des acteurs dans les régions du Togo, y compris le district autonome du Grand-Lomé.

Photo de famille