Togo : Journaliste menacé ou attaqué ? Voici les mécanismes de protection des droits de l’homme qu’il peut saisir

Société Civile Médias
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(Soiété Civile Médias) – A l’avant-garde de la lutte pour la liberté de la presse au Togo, le CACIT attire l’attention sur le fait qu’aucun journaliste ne doit faire l’objet d’aucune ingérence arbitraire à sa liberté d’expression. Un aspect important mis en avant par cette organisation dans le cadre d’une récente campagne de sensibilisation digitale menée avec l’appui financier de l’UNESCO, concerne les différents mécanismes de protection des droits de l’Homme que tout journaliste peut saisir au cas où il est confronté à cette situation dans l’exercice de son métier.

La capsule vidéo ci-dessous, conçue dans le cadre de cette campagne de sensibilisation, éclaire de façon globale sur ces différents mécanismes de protection des droits de l’homme que les journalistes ont la possibilité de saisir

De son contenu, on retient que toute attaque ou menace contre des journalistes, techniciens de la communication et auxiliaires de presse exerçant leur droit à la liberté d’expression, ainsi que la destruction matérielle des installations de communication, sape le journalisme indépendant, la liberté d’expression et la libre circulation des informations vers le public.

Ainsi donc, apprend-on, tout journaliste, technicien de la communication et auxiliaire de presse dont les droits et libertés fondamentales sont violés a droit à un recours effectif et accessible devant les mécanismes nationaux, régionaux et internationaux de protection des droits de l’homme.

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« Sur le plan national, toute victime peut saisir les tribunaux et Cours, la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH), la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC), les organisations de presse telles que l’Observatoire Togolais des Médias (OTM) ou le Conseil National des Patrons de Presse (CONAPP). Elle peut également saisir des organisations de la société civile comme le CACIT », renseigne la vidéo.

Sur le plan régional, toute victime a la possibilité de saisir la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP) par l’intermédiaire du rapporteur spécial sur la liberté d’expression et l’accès à l’information. La Cour de justice de la Cedeao peut être également saisie sur le plan régional.

En ce qui concerne le plan international, le journaliste peut saisir le conseil des droits de l’homme à travers les procédures spéciales telles que le rapporteur spécial sur la promotion et la protection du droit à la liberté d’opinion et d’expression, qui reçoit et transmet deux types de communication à savoir l’appel urgent et la lettre d’allégation.

« Créer un environnement libre et sûr pour les journalistes, techniciens des médias et auxiliaires de presse, hommes et femmes, c’est garantir le respect de tous les droits humains et libertés fondamentales de l’homme », conclut le message contenu dans la vidéo.

A noter que la campagne de sensibilisation se situe dans le cadre du « Projet d’accompagnement pour un meilleur accès des journalistes au droit et à la justice au Togo » mis en œuvre avec l’appui financier de l’Unesco. Outre les différents mécanismes de protection des droits de l’Homme que tout journaliste peut saisir, elle plaide également pour la sécurité des femmes journalistes et sensibilise à la liberté d’expression en mettant l’accent sur les questions de genre. Par ailleurs, un autre aspect de la campagne attire l’attention de l’État sur la nécessité de la protection des libertés fondamentales dont la liberté d’expression et de la presse.