(Société Civile Médias) – Le concept est complètement nouveau, mais il en valait bien la peine. Idée d’un groupe de femmes entrepreneures, les ‘‘Ventes nomades’’ pour la Journée de la Femme ont tenu leurs promesses. En plus d’avoir regroupé des femmes entrepreneures artisanales, cette mini-foire organisée à Lomé, a également connu la participation spéciale d’associations, d’entreprises sociales d’initiative féminine et de l’ONG PAFED (Programme d’Appui à la Femme et à l’Enfance Déshéritée), une organisation de défense des droits de la femme venue de Sokodé.
Tout est parti d’une idée entre amies d’enfance, devenues femmes entrepreneures qui se sont constituées en réseau en vue de se soutenir et de s’encourager dans leurs activités respectives. Ainsi donc, depuis une dizaine d’années, les femmes de ce cercle, en majorité des entrepreneures artisanales, participent régulièrement à des foires et à des exposition-ventes qui leur permettent de se faire connaitre du public et de valoriser leurs produits.
« La période d’après les fêtes de Noel et de Nouvel an étant une période morte commercialement parlant, on s’est dit qu’il serait intéressant de se retrouver et d’organiser quelque chose au cours du mois de mars pour la visibilité de nos entreprises. C’est comme cela que nous avons pensé au concept ‘‘Ventes nomades’’ », explique Marie-Sarah Amegavi, une des promotrices de cette activité organisée pour la première fois le samedi 4 mars 2022, et d’après qui la spécificité de ses ventes nomades, c’est qu’elles ne regroupent que des femmes entrepreneures artisanales.
Au-delà de la visibilité et de la rentabilité, célébrer la femme !
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Produits à base de cacao à usage alimentaires et cosmétique, objets et accessoires en pagne, divers produits cosmétiques naturels, objets d’art, perles, bijoux, la mini-foire les ‘‘Ventes nomades’’ a été pour environ sept femmes entrepreneures l’occasion d’exposer leurs produits, de les faire connaître, de les vendre si possible, le temps d’un après-midi.
Mais au-delà de la visibilité et de la rentabilité attendue, le concept a voulu faire un clin d’œil à la gent féminine, à quelques jours de la célébration de la Journée internationale des droits des femmes.
« Il s’agit aussi, à travers cette mini-foire, de mettre en lumière d’autres acteurs de notre réseau. Nous avons donc décidé d’y associer et de mettre en lumière des organisations qui luttent pour la défense des droits de la femme au Togo », indique Marie-Sarah Amegavi.
PAFED et d’autres organisations, invitées spéciales
C’est ainsi que PAFED, seule ONG de l’intérieur du pays présente, le Collectif ‘‘Non c’est non’’ et deux entreprises sociales d’initiative féminine à savoir Auréole Monde et Ayawa’s, ont été conviés à la mini-foire.
Basée à Sokodé, PAFED lutte depuis 22 ans déjà contre toutes les formes de violation des droits des femmes et des enfants, œuvre pour l’auto promotion et le développement socio-économique et sanitaire des femmes, promeut la scolarisation des enfants, surtout celle des filles, et lutte contre la maltraitance et la traite des enfants. Pour sa Directrice exécutive, Françoise Mayi Gnofam, les ‘‘Ventes nomades’’ ont été pour l’organisation une occasion de plus pour se faire connaitre.
« Cette mini-foire a été une occasion de rencontre pour présenter au public présent ce que nous faisons depuis plusieurs années déjà et les difficultés que nous rencontrons. Et surtout que nous sommes à quelques jours de la Journée internationale des droits de la femme, c’est aussi une occasion pour sensibiliser sur les problèmes que vivent les femmes et les filles, faire des connaissances et tisser des relations qui nous serviront plus tard à mobiliser des ressources afin d’œuvrer davantage en faveur de la défense des droits de la femme », fait-elle savoir.
A noter que l’entreprise sociale Auréole Monde est spécialisée dans la production et la commercialisation de protections hygiéniques réutilisables. Son objectif premier est d’améliorer le quotidien menstruel et maternel des femmes togolaises.
Quant à Ayawa’s, elle est une marque engagée pour la cause des femmes et enfants en situation d’abus de tout genre. Sa mission est d’éduquer et informer les jeunes filles en milieu rural sur leur cycle menstruel et les doter de kits d’hygiène menstruelle qui leur apporte, dans la durée, confort et dignité.
« Seul, on va vite. Mais ensemble, on va très loin. Voilà pourquoi nous avons pensé à associer des associations à ce que nous faisons au niveau de notre réseau car ensemble, nous pouvons constituer une force. Et tant mieux si nous pouvons leur apporter un peu de visibilité à travers les ‘‘Ventes Nomades’’ », conclut Marie-Sarah Amegavi.