(Société Civile Médias) – Démarrée le 5 septembre dernier à Kara, la première phase de la formation des femmes commerçantes sur la facilitation du commerce et l’amélioration de la circulation des marchandises a connu son apothéose ce vendredi 21 octobre 2022. Une fin de formation marquée par une cérémonie de clôture à l’issue de laquelle les bénéficiaires ont reçu leur attestation. Elles sont désormais aguerries pour l’amélioration de la circulation des marchandises dans l’espace CEDEAO.
Organisée par le Programme pour la facilitation des échanges en Afrique de l’ouest (FEAO) piloté par la Banque Mondiale, l’initiative est à sa phase pilote au Togo. Elle est mise en œuvre en collaboration avec l’association Solidarité pour l’Epanouissement des Femmes Commerçantes du Togo (SEFECTO). Preuve de l’excellent travail de terrain que fait SEFECTO depuis quelques années.
« Que SEFECTO soit associée à ce programme à caractère sous-régional qui connait sa phase pilote au Togo est un honneur pour nous. Etre en collaboration avec toutes ces institutions et missions diplomatiques pour la mise en œuvre d’une telle initiative est la preuve que nous faisons un travail sérieux sur le terrain pour une meilleure condition des femmes commerçantes au Togo », estime Aflimba Johnson-Comlan Cataria, présidente de SEFECTO.
Même si au Togo, le secteur commercial prospère, les défis sont énormes en ce qui concerne la liberté pour les femmes de transiter leurs marchandises d’un pays à l’autre. L’activité transfrontalière souffre de beaucoup d’anormalités malgré que des textes garantissent la libre circulation des personnes et des biens au sein de la CEDEAO.
- Advertisement -
Selon Aflimba Johnson-Comlan Cataria, SEFECTO est dans un chantier où il y a encore énormément de défis à relever notamment le besoin pour les femmes commerçantes de disposer de documents d’identité. L’autre défi demeure la liberté pour les femmes commerçantes d’opérer en toute tranquillité en ce qui concerne le commerce transfrontalier.
« Elles sont confrontées à des difficultés face aux douaniers même si elles disposent de tous les documents officiels pouvant leur permettre de traverser tranquillement la frontière. C’est l’occasion pour nous de solliciter l’appui du Programme FEAO dans la mise en œuvre d’un imminent Projet de SEFECTO visant à recenser les femmes commerçantes et les accompagner dans l’établissement des pièces d’identité, une opération foraine », a-t-elle indiqué.
« Notre enquête sur le terrain auprès des commerçants a révélé que les offres de formation dont bénéficient ces derniers se concentrent beaucoup plus sur les formations techniques et de gestion des entreprises et les offres de service. Il est donc nécessaire pour eux d’être renforcés sur comment traiter avec les agents frontaliers, les réglementations commerciales au niveau international, régional ainsi que leurs droits et obligations », précise Jessica Antista, Spécialiste régionale en commerce et genre au Programme FEAO.
Durant 6 semaines, les femmes commerçantes de Kara ont fait preuve d’assiduité et d’abnégation pour bénéficier des renforcements de connaissances et de compétences de leur secteur d’activité. Elles sont au total 209, reparties en 8 groupes de 25 personne et ont suivi au total 12 modules de formation étalés sur ladite période.
« Je salue la bravoure et la persévérance de ces femmes qui ont su laisser leurs activités pour suivre cette formation. Ceci démontre leur volonté de briser définitivement les liens des mauvaises habitudes qu’elles ont elles-même alimenté durant des années. Je leur souhaite pleins succès dans leurs activités commerciales avec ces nouvelles connaissances qu’elles viennent d’acquérir », a lancé David Agbeko, un des formateurs, à l’endroit des femmes.
La formation sera poursuivie dans d’autres villes du pays afin qu’un maximum de commerçantes puisse en bénéficier.
En rappel, le programme FEAO est une initiative qui vise à réduire en Afrique de l’ouest, les délais et les coûts des échanges commerciaux à la charge du secteur privé. Notamment, en améliorant la circulation des marchandises le long de certains corridors et en soutenant les petits commerçants y compris les femmes et d’autres parties prenantes clés avec des réformes et des programmes de facilitation du commerce.
